Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Tommy Akinnawonu

Tommy est un étudiant de 1ère année en sciences biomédicales à l’Université métropolitaine de Toronto. À 19 ans, il est le plus jeune membre du CNJPP!

Tommy Akinnawonu, membre du CNJPP

Même s’il fait partie du CNJPP depuis peu de temps, il a déjà participé à plusieurs consultations de groupe pour des projets de recherche en dehors du Réseau BRILLEnfant, notamment un projet qui portait sur des thérapies par exposition à la réalité virtuelle qui sont destinées à des enfants ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

Il a également agi à titre de jeune partenaire en recherche pour One Child Every Child, une initiative de recherche qui vise à ce que tous les enfants soient en santé, mieux outillés et épanouis. 

Tommy est Noir et queer, et il est atteint d’un TDAH et d’autisme: « Mon expérience comme personne ayant des troubles de neurodéveloppement est très différente parce que je suis Noir. Et comme je suis queer, c’est encore plus difficile. »

Son petit frère, de qui il prend soin, est aussi atteint d’autisme. Tommy a vu comment les gens réagissent lorsque lui et son frère sont en public ensemble, en particulier lorsqu’ils parlent ou ont des comportements d’autostimulation (mouvements ou bruits répétés, comme un balancement d’avant en arrière ou un fredonnement): « J’ai remarqué des réactions plus cruelles à notre égard. Surtout envers mon frère. »

L’alexithymie, caractérisée par des difficultés à vivre, à reconnaître et à verbaliser des émotions, fait partie des symptômes qui accompagnent l'autisme de Tommy. Le fait de dissimuler ses traits autistiques exacerbe son alexithymie : « Je ne savais pas ce que je voulais, ni ce que je ne voulais pas. Je ne savais pas si les gens me démontraient de l’amour ou un manque de respect. »

C’est en raison de ces expériences que Tommy tient à faire preuve d’ouverture sur son identité: « Pour moi, l’autonomie sociale, c’est ne plus me cacher. Être moi-même, sans complexes, permet à d’autres personnes marginalisées de me voir comme une personne digne de confiance, ce qui signifie que je peux aider à défendre leurs intérêts. » En dehors de ses études et de ses travaux de recherche, il se passionne pour la justice à l’endroit des personnes handicapées et les interventions en cas de crise, et il participe à des activités de sensibilisation à la réduction des méfaits à Toronto.

Tommy souhaite obtenir une mineure en études de la condition des personnes handicapées. Son cours préféré ce trimestre-ci porte sur les interactions tangibles entre l’homme et la machine. Il conçoit un prototype d’outil pour aider les personnes en situation de handicap et ayant des problèmes médicaux d’ordre génétique complexes à mieux comprendre leurs troubles.