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Megan Callahan

En partenariat avec les parents : Brenda Blais

Nous vous présentons notre nouvelle série d’articles de blogue, qui braque les projecteurs sur les précieuses contributions de nos parents partenaires!

Les parents d’enfants ayant des troubles du développement d’origine cérébrale sont essentiels dans notre communauté de partenaires ayant de l’expérience vécue (PEV). Leurs points de vue uniques, à la fois comme parents et usagères et usagers du système de soins de santé, permettent au Réseau BRILLEnfant, en tant que réseau de recherche axée sur le patient (RAP), de poser des questions de recherche importantes, de concevoir des projets qui ont des retombées concrètes et d’améliorer la vie des enfants en situation de handicap et celle de leurs familles.

Aujourd’hui, nous avons l’honneur de vous présenter Brenda Blais, l’une de nos nouvelles parents partenaires du Réseau BRILLEnfant et fière défenseure de la RAP.

Brenda Blais

Parent partenaire, Réseau BRILLEnfant
Membre du réseau depuis 2023

Brenda se passionne pour la recherche sur les handicaps parce qu’elle s’est occupée de proches pendant des années. Elle le dit elle-même, elle est une « proche aidante à vie ».

Pendant sa jeunesse, Brenda a aidé à prendre soin de son frère aîné qui est né atteint d’incapacités physiques et cognitives : « À l’époque, je ne me voyais pas comme une proche aidante. J’étais simplement une sœur qui aidait sa mère à prendre soin de lui. » Plus tard au cours de sa vie, elle a également défendu les intérêts de son père, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, qui, à la suite d’un accident vasculaire cérébral, a subi des changements physiques et cognitifs. « Il résidait à l’extérieur de la province et il était impressionné par ma capacité de défendre ses intérêts à distance, se rappelle-t-elle en souriant. J’ai pu faire en sorte qu’il reçoive toute l’aide dont il avait besoin jusqu’à son décès, il y a huit ans à l’âge de 92 ans. »

Lorsque sa fille Nikki est née, Brenda s’est retrouvée à assumer un rôle de proche aidante qui a pris une toute nouvelle dimension. À sa naissance, Nikki ne respirait pas et le manque d’oxygène a causé de graves lésions irréversibles à son cerveau qui ont entraîné de nombreux handicaps. « Elle n’a jamais pu marcher, parler, ni se nourrir seule, indique Brenda. Mais, elle pouvait communiquer de la plus attachante des façons. Elle était un rayon de soleil et elle était comme un aimant partout où elle allait. » Nikki est rapidement devenue sa plus grande source de motivation et d’inspiration, ainsi que son enseignante la plus importante.

À mesure que sa fille recevait des soins médicaux, Brenda a commencé à voir des occasions de s’impliquer dans des travaux de recherche. Comme elle avait auparavant géré des cabinets de médecins pour des des clinicien·nes et des chercheur·euses, elle s’est rendu compte que son expérience professionnelle et sa connaissance du système de soins de santé faisaient d’elle la partenaire idéale. Brenda était également rassurée de voir un virage vers la RAP. « J’ai espéré que notre expérience vécue aiderait les autres à l’avenir », mentionne-t-elle.

Nikki est décédée il y a deux ans et demi à l’âge de 29 ans. Elle a dépassé son espérance de vie de 15 ans. « Elle a rempli ma vie de sens et de passion, et ça ne changera jamais », a dit Brenda. Selon cette dernière, rester active dans la communauté de recherche est l’une des façons de garder vivante la mémoire de sa fille. En 2023, un parent ayant de l’expérience vécue a aiguillé Brenda vers une étude dirigée par Eyal Cohen au Hospital for Sick Children. Eyal est également co-investigateur principal (co-IP), aux côtés de Julia Orkin, du projet de recherche du Réseau BRILLEnfant, intitulé Analyse et développement d’un rôle adapté de personne pivot pour soutenir les parents durant la transition néonatale (ADAPT). Grâce à Eyal et à Julia, Brenda est devenue une co-IP de ce projet.

Les IPs sont généralement des chercheuses et chercheurs, mais au sein de réseaux de RAP comme le Réseau BRILLEnfant, les PEV occupent de plus en plus de tels postes de leadership. Le fait que des parents partenaires comme Brenda soient au premier plan d'une étude est une étape révolutionnaire dans l’histoire de la RAP!

« “Rien sur nous sans nous”, c’est de ça dont il est question. »
— Brenda Blais, PEV

Le projet ADAPT a mené à d’autres occasions. En octobre, Brenda a pris part au webinaire sur la mobilisation des connaissances et l’engagement (page en anglais seulement) présenté dans le cadre du symposium virtuel 2024 du Réseau BRILLEnfant. Elle contribue également aux réunions à thème trimestrielles du réseau.

Brenda croit fermement en l’importance de la recherche, mais cela ne signifie pas que les travaux sont toujours faciles à effectuer : « Les retards attribuables aux questions éthiques pendant le projet ADAPT ont été frustrants, admet-elle. Je sais que le processus relatif aux questions d’éthique peut être lent et laborieux, mais c’était tout de même un défi. J’ai dû aiguiser ma patience. » Elle a fait remarquer que ces types de retards peuvent être particulièrement décourageants pour les PEV qui connaissent moins bien le processus de recherche.

Brenda a également mentionné que, bien qu’elle soit heureuse que le Réseau BRILLEnfant dispose de lignes directrices pour la rémunération qui sont claires pour les PEV, les parents partenaires de recherche comme elle doivent tout de même assumer le fardeau de soulever la question de la rémunération avec les équipes de recherche. « Il y a un déséquilibre des pouvoirs », explique-t-elle. Toutefois, elle est reconnaissante que des organisations comme le Réseau BRILLEnfant reconnaissent la valeur que les PEV peuvent apporter dans les travaux de recherche.

Brenda s’implique dans le Réseau BRILLEnfant depuis près de deux ans et elle voit déjà les effets de ses travaux. « C’est vraiment génial de voir que mon expérience vécue a permis d’orienter des travaux de recherche de façon à ce que les résultats qui en découlent soient le plus utiles pour les personnes qui en bénéficieront! », affirme-t-elle.

Le dévouement de Brenda à l’égard de la recherche sur les troubles du développement d’origine cérébrale est toujours plus grand. Elle a récemment terminé le cours sur l’engagement des familles dans la recherche, qui est donné à l’Université McMaster, et elle présentera son projet de groupe sur le capacitisme dans la recherche au cours de la conférence EACD & AACD (page en anglais seulement), qui se déroulera en Allemagne en juin prochain. De plus, plusieurs nouvelles occasions se présentent à Brenda cette année, comme la possibilité d’occuper des postes d’enseignement. Elle est également la nouvelle coprésidente du Centre canadien d’excellence pour les aidants, dont l’objectif est de bâtir et de promouvoir un meilleur avenir pour les proches aidantes et proches aidants. « Je continue de faire ce que je fais pour Nikki et en raison de tout ce qu’elle m’a appris », conclut-elle en souriant.

Le programme de bourse de stage d’été offre « un regard nouveau » sur la recherche axée sur le patient

Des stagiaires reviennent sur leurs expériences au Réseau BRILLEnfant

Cet été, nous avons eu le plaisir d’accueillir 11 nouvelles étudiantes et nouveaux étudiants de premier cycle dans notre programme de bourse de stage d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant : Shannon Walsh, Parya Borhani, Natalie Wong, Muhammad Saim, Megan Liang, Lola Irelewuyi, Hanna Huguet, Anton Santos, Nina Chang, Shannon Tse et Abigail Hansen. 

Chaque année, le Réseau BRILLEnfant contribue à former une nouvelle cohorte de stagiaires dans le domaine de la recherche axée sur le patient (RAP) en aidant ses équipes de projets et de programmes à embaucher des stagiaires pour l’été. En 2024, nous avons réservé 38 250 $ pour soutenir ces stagiaires de premier cycle qui ont travaillé avec 9 équipes de projets et de programmes. 

À la fin de l’été, on a demandé à chaque stagiaire de faire part de ses apprentissages dans le cadre du programme de bourse de stage d’été et de la façon dont celui-ci influencera sa carrière dans le domaine de la recherche en santé. Voici les propos que nous avons retenus! 

« Ce que je retiens d’abord et avant tout de cette expérience de recherche, c’est l’importance de la RAP. »
— Abigail Hansen, stagiaire d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant

Un nouveau regard sur la RAP 

Les stagiaires d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant provenaient d’horizons différents et possédaient des niveaux d’expérience variés. À la fin du programme, toutes et tous croyaient fermement en la valeur et en l’importance de la RAP! 

Des stagiaires qui défendaient déjà la recherche collaborative, comme Hanna, sont d’avis que le programme de bourse de stage d’été a renforcé leur engagement à l’égard de la RAP et leur a permis de mieux comprendre ses avantages : « Mon point de vue sur l’importance de la RAP est resté le même avant et après le programme, car je continue de croire en sa valeur et en son potentiel », a mentionné Hanna.

À l’inverse, les stagiaires qui connaissaient peu cette approche de recherche étaient d’accord pour dire que le programme de bourse de stage d’été présentait de façon exhaustive les principes et pratiques de la RAP. Plus précisément, les stagiaires trouvaient que le programme montrait comment l’établissement de partenariats enrichissants avec des patientes, des patients, des familles, des communautés et des partenaires ayant de l’expérience vécue (PEV) permet d’accroître les retombées concrètes de la recherche.

« Ce qui m’a le plus surprise, c’est à quel point il y a un écart entre la recherche en santé et les retombées, ce qui ne fait que souligner encore plus l’importance de la RAP pour l’avenir de la recherche », a écrit Parya. 

Pour Muhammad, l’expérience a fondamentalement changé sa façon de voir la recherche en santé : « Mon point de vue a considérablement changé. Je vois maintenant la RAP comme une voie menant à des travaux de recherche plus éthiques et efficaces qui s’harmonisent grandement avec les besoins des personnes qu’elle souhaite aider. » 


« La participation à des discussions avec des professionnelles et professionnels aussi bien qu’avec des PEV a été transformatrice. »
— Lola Irelewuyi, stagiaire d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant

Une occasion d’apprendre des spécialistes de la santé de partout au Canada

Les membres de la cohorte de cet été étaient toutes et tous d’accord pour dire que l’un des principaux avantages du programme de bourse de stage d’été était la foule de connaissances et d’outils qu’ils ont acquis auprès de spécialistes de la santé des quatre coins du pays. Les membres ont eu le plaisir de travailler aux côtés de personnes provenant d’horizons différents, dont des médecins, des infirmières et infirmiers, des chercheuses et chercheurs, et des PEV, et d’apprendre de ces personnes.

« [Le programme] offrait une occasion d’entrer en contact avec des spécialistes du domaine toutes les deux semaines », a écrit Anton, qui a mentionné qu’il s’agissait de « rencontres précieuses ». 

De nombreuses et nombreux stagiaires étaient particulièrement reconnaissants d’avoir eu l’occasion de travailler directement avec des comités consultatifs de parents et de patientes et patients, car ces comités leur ont permis de voir différemment les expériences, les préoccupations et les besoins uniques de la population. 

Natalie a écrit ce qui suit : « Je suis déterminée à appliquer ces connaissances à de prochains projets pour m’assurer que les voix et les expériences des PEV demeurent au centre des travaux de recherche. » 


« J’ai appris que la RAP est une approche essentielle pour rendre les soins de santé plus inclusifs.  »
— Lola Irelewuyi, stagiaire d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant

Une nouvelle expertise

En plus de voir leur travail intégré à celui d’une équipe et d’un projet de recherche du Réseau BRILLEnfant, les stagiaires d’été ont suivi un programme qui présente les principaux concepts de la RAP. La série de formations de cette année examinait les croisements qui existent entre la RAP, la mobilisation des connaissances (MC) et la science de la mise en oeuvre (SMO). Ces sujets ont grandement intéressé la cohorte 2024. Muhammad a écrit que le programme l’a poussé à « user d’une plus grande imagination afin de trouver des moyens de diffuser des résultats de recherche pour que les communautés touchées puissent y accéder et les utiliser facilement. »

Plusieurs autres stagiaires ont mentionné que les modules sur la MC et la SMO leur ont appris comment combler l’écart entre les pratiques de soins de santé et la recherche. 

Hanna a écrit ce qui suit : « J’ai pu mieux comprendre les nombreux facteurs qui influencent la mise en œuvre de la recherche [...] et l’importance de veiller à ce que les résultats soient intégrés d’une façon qui assure l’accessibilité et l’efficacité pour les praticiennes et praticiens. » 

Un grand nombre de stagiaires a aussi constaté que le programme a permis de renforcer ou de susciter leur engagement à l’égard de l’équité, de la diversité, de l’inclusion, de la décolonisation et de l’autochtonisation (EDI-DA). Les stagiaires ont découvert l’importance d’établir des partenariats enrichissants et la façon d’y parvenir tout en évitant que l’inclusion des personnes dans les travaux de RAP soit purement symbolique.

« J’ai pu directement voir la méfiance qu’ont de nombreuses communautés marginalisées envers le système de soins de santé, a écrit Lola. J’ai donc aimé la façon dont ce stage a fait ressortir à quel point les PEV améliorent les travaux de recherche grâce à une approche spécialisée. » 


« Grâce à ce processus, j’en suis venue à grandement m’intéresser à la recherche clinique. Je suis emballée de continuer mon parcours d’apprentissage en RAP dans le domaine de la santé des enfants!  »
— Megan Liang, stagiaire d’été 2024 du Réseau BRILLEnfant

Un programme aux retombées durables 

De manière générale, les réflexions de la cohorte 2024 montrent clairement que le programme de bourse de stage d’été a une grande influence sur leurs philosophies, leurs objectifs, leurs perspectives et leurs capacités de recherche, et qu’il aura sans aucun doute une incidence durable sur leurs carrières dans le domaine de la santé pédiatrique. 

« Comme je prévois de faire des études supérieures, j’ai hâte de continuer de participer aux activités de MC, a conclu Anton. Les compétences et les connaissances que j’ai acquises dans le cadre de ce programme me seront très utiles dans mes prochains projets. » 

Un grand nombre de stagiaires a mentionné que le programme a nourri leur passion pour la recherche et leur a donné un nouvel élan pour l’avenir. 

« Ce programme m’a permis de devenir une stagiaire de recherche plus attentive aux besoins des patientes et patients, a écrit Natalie. Je suis emballée de continuer de contribuer aux avancées dans les soins de santé! » 

Souhaitez-vous en apprendre plus sur les possibilités et les initiatives de formation du Réseau BRILLEnfant? Abonnez-vous à notre infolettre! 

Programme de bourses de recherche Azrieli BRILLEnfant : Appel à candidatures !

Cinq nouveaux postes disponibles !

Nous avons lancé un nouvel appel à candidatures pour les boursières et boursiers en recherche postdoctorale qui souhaitent travailler avec notre réseau afin de soutenir les enfants atteints de troubles du développement d’origine cérébrale ! 

Les postes au sein du Réseau BRILLEnfant représentent une occasion précieuse d’apprendre et d’appliquer des approches de recherche axées sur le patient dans le contexte de la santé des enfants, en mettant l’accent sur la mobilisation des connaissances, la science de la mise en œuvre, et sur l’équité, la diversité, l’inclusion, la décolonisation et l’autochtonisation. Voici ce qu’une boursière postdoctorale actuelle avait à dire à propos du programme : 

« Non seulement mes connaissances et mes compétences en recherche sur la mise en œuvre et en recherche axée sur le patient se sont améliorées, mais ce soutien m’a permis de développer une véritable passion pour ce domaine de recherche. J’espère les utiliser pour améliorer les soins de développement des enfants au Canada dans ma future carrière de chercheuse.  »
— Marie-Ève Bolduc, boursière en recherche postdoctorale au sein du projet « Care Pathways for CHD »

Grâce au soutien généreux et continu de la Fondation Azrieli pour aider à former la prochaine génération de chercheuses et des chercheurs en recherche axée sur le patient et en science de la mise en œuvre, nous cherchons à pourvoir des postes au sein des équipes suivante (détails de chaque poste en anglais seulement) : 

Nous acceptons également les candidatures pour le poste suivant, financé grâce au généreux soutien de Research Manitoba : 

Les candidatures seront acceptées jusqu’au 17 novembre 2024.

Rencontrez les jeunes avec une expérience vécue qui façonnent la recherche de BRILLEnfant

Notre Comité national des jeunes porte-paroles (CNJPP) est composé de partenaires de recherche qui ont moins de 30 ans et qui vivent avec des troubles du développement d’origine cérébrale. 

Ces partenaires aident à faire avancer la recherche qui est effectuée en collaboration avec (et non seulement pour) des personnes en situation de handicap. Nous les surnommons nos porte-flambeaux de l’expérience vécue!

Ce printemps et cet été, nous avons surligné leur travail essentiel au Réseau BRILLEnfant en tant que consultant(e)s et co-chercheur(euse)s dans une série publiée en exclusivité sur LinkedIn. Vous pouvez maintenant consulter les 10 profils ici!

« [L’autonomie sociale] c’est se faire entendre et représenter les personnes qui ont des handicaps. »
— Logan

«  J’aimerais voir plus de jeunes en situation de handicap s’imposer dans des projets de recherche. »
— Mathias

« Quand on parle de recherche en santé, il faut que les groupes marginalisés fassent partie de la conversation. »
— Kelsey

« [Faire partie du CNJPP] m’a grandement aidé. Il y a des personnes à qui je peux parler.  »
— Jacob

« Même si j’ai beaucoup étudié les interactions sociales des personnes neurotypiques, c’est difficile pour moi parfois. Je ne comprends pas toujours les blagues ironiques ou les insinuations. C’est un défi quotidien. »
— Hans

« Nous vivons dans un monde où l’on ne donne pas toujours l’occasion aux personnes comme moi de s’exprimer. »
— Gillian

« On ne concevrait pas un produit sans demander l’avis des consommateurs, mais des produits découlant de la recherche sont créés sans la participation des utilisateurs finaux. »
— Claire

«  Je crois qu’il est important d’examiner le cerveau et la santé mentale sous le prisme de l’intersectionnalité.  »
— Shafniya

« Être moi-même, sans complexes, permet à d’autres personnes marginalisées de me voir comme une personne digne de confiance, ce qui signifie que je peux aider à défendre leurs intérêts.  »
— Tommy

« J’ai accepté mes traits autistiques. De cette façon, je peux mieux défendre mes intérêts.  »
— Sierra

Les chercheuses et chercheurs en santé de l'enfant peuvent faire appel au CCNJP dans le cadre du Service de consultation sur les expériences vécues offert par le Réseau BRILLEnfant. Apprenez-en plus et déposez une demande de consultation pour votre projet de recherche :

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Logan Wong

Nous vous présentons Logan, travailleur social et un des plus anciens membres du CNJPP! L’autonomie sociale est devenue pour lui une façon de sensibiliser et d’informer les autres. 

Logan Wong, co-responsable du CNJPP

« C’est se faire entendre et représenter les personnes qui ont des handicaps, dit-il. Surtout des troubles du développement d’origine cérébrale, car ils sont souvent invisibles. »

Logan, qui détient un baccalauréat et une maîtrise en travail social de l’Université de Toronto, sait très bien comment aider les personnes démunies sur le plan social. « Parfois, je me sens comme un défenseur professionnel des intérêts », blague-t-il. 

Logan fait partie du CNJPP depuis sa création en 2018. Lui et Hans Dupuis en sont les coprésidents. Au cours des six dernières années, Logan a participé à de nombreuses études à titre de jeune partenaire de recherche et a travaillé avec des organisations et des universités des quatre coins du pays, dont le Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital. À l’heure actuelle, il siège notamment au conseil consultatif de l’étude « What Decision-Makers Want » qui porte sur les interventions psychosociales ayant lieu au Canada, menée en partenariat avec l’équipe du Programme de neurodéveloppement Familles Solides du Réseau BRILLEnfant.

Logan se sert de sa formation en travail social et de son expérience comme partenaire de recherche pour accomplir son travail de conseiller IDEAA. Ce sigle signifie « inclusion, diversité, équité, antiracisme et accessibilité ». Logan recourt à cette approche intersectionnelle pour aider des organismes sans but lucratif à mettre en place des environnements de travail plus diversifiés et équitables.

En tant que personne trans et métisse atteinte de paralysie cérébrale, d’autisme et de nombreux troubles anxieux, Logan parle avec franchise de l’importance de l’expérience vécue dans la recherche en santé: « Je me suis affirmé comme transgenre au cours de ma collaboration avec le Réseau BRILLEnfant. J’ai changé mon nom, mes pronoms et mes documents d’identité pendant que je travaillais au CNJPP. » Il indique que, durant le processus, tout le monde au sein du Réseau BRILLEnfant l’a grandement soutenu : « Les gens m’ont accepté comme je suis. » 

Logan croit fermement que la participation des personnes ayant une expérience vécue dans la recherche en santé permet de produire des résultats plus utiles qui ont une plus grande incidence: « Je remercie le Réseau BRILLEnfant de me donner l’occasion de prendre part à des travaux de recherche sur les handicaps chez les enfants. Je suis impatient d’en faire plus dans le cadre du CNJPP. »

Vous pouvez en apprendre plus sur Logan et ses travaux de consultation en accédant à son site Web.

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Mathias Castaldo

Pour Mathias, âgé de 29 ans, l’autonomie sociale, c’est pouvoir s’exprimer. Il est né atteint d’une paralysie cérébrale, un trouble neurologique qui affecte ses mouvements et sa posture.

Mathias Castaldo, membre du CNJPP

Mathias, qui appuie fermement la recherche axée sur le patient (RAP), croit qu’il peut se servir de son expérience vécue pour créer des changements dans le domaine de la santé.

« J’aimerais voir plus de jeunes en situation de handicap s’imposer dans des projets de recherche », dit-il.  

Mathias détient un baccalauréat en psychologie de l’Université métropolitaine de Toronto et une maîtrise en éducation spécialisée en psychologie du développement de l’Université de Toronto. Il travaille au Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital comme spécialiste du soutien aux familles et animateur jeunesse. Dans ces rôles, il est une personne-ressource pour les jeunes en situation de handicap et leurs familles, et il leur apporte de l’aide pendant la transition à l’âge adulte : « J’aime pouvoir parler de mon expérience vécue pour aider les autres! » 

Mathias s’est joint au CNJPP en 2018 et il est devenu son premier président. Il a grandement contribué à la formation et à la croissance du comité. Depuis, il a joué d’importants rôles dans plusieurs équipes de recherche et il a fourni des commentaires essentiels sur des projets par l’intermédiaire du CNJPP.  

À l’heure actuelle, il participe comme partenaire jeunesse en recherche au projet gagnant du Fonds de formation novatrice 2022, intitulé « CEE YOU!: Critical Ethical Engagement of YOUth in patient-oriented research ». L’équipe a pour objectif de mieux comprendre la participation des jeunes dans la RAP et d’accroître chez les chercheuse(eur)s l’engagement éthique de jeunes en situation de handicap. La participation de Mathias au projet est multidimensionnelle: « J’ai eu l’occasion de créer l’affiche du projet de recherche, de faire des entrevues avec des participantes et des participants, d’effectuer une analyse de données et de rédiger des examens de résumés vulgarisés ».

Mathias estime que l’un de ses plus grands défis est de faire face aux préjugés de la société sur les différents handicaps. La stigmatisation et le capacitisme ont miné sa motivation à pratiquer des sports, à poursuivre des études postsecondaires, et même à trouver du travail : « Je me sens embarrassé... Je suis moins porté qu’avant à faire part de mon handicap parce que j’ai peur de la réaction des autres. » Malgré ces obstacles, Mathias a participé à des compétitions d’athlétisme et obtenu d’excellents résultats à l’école. « Je ne laisse pas la paralysie cérébrale me définir », dit-il fièrement.  

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Kelsey Seguin

Voici Kelsey, étudiante au doctorat en sciences de la réadaptation à l’Université d’Ottawa. Elle s’est ajoutée à l’équipe du CNJPP en mars 2023.

Kelsey Seguin, membre du CNJPP

« L’autonomie sociale dans le domaine de la recherche en santé est un sujet qui me tient à cœur, souligne Kelsey. C’est essentiel quand tu vis avec des troubles du développement d’origine cérébrale. »

Kelsey veut s’exprimer et elle sait que ses points de vue ont une grande valeur : « Quand on parle de recherche en santé, il faut que les groupes marginalisés fassent partie de la conversation. » 

Depuis qu’elle s’est jointe au CNJPP, Kelsey a examiné des propositions de recherche et cocréé notre plus récent webinaire sur la mobilisation des connaissances, « Pathways through Partnership: Knowledge Mobilization with Families of Children with Disabilities ».

Kelsey est atteinte d’une hémiplégie spastique, un type de paralysie cérébrale spastique qui affecte les mouvements d’un côté du corps. « Dans mon cas, c’est un manque d’oxygène au cerveau à ma naissance qui a causé l’hémiplégie », dit-elle. Kelsey est née prématurément à 25 semaines et elle a rapidement reçu un diagnostic de paralysie cérébrale. « Mais me voici », confie-t-elle en riant. Ses symptômes comprennent des douleurs musculaires chroniques et de la spasticité (de la rigidité musculaire). Le trouble affecte aussi sa motricité fine. « J’adore jouer avec des blocs LEGO, lance Kelsey, mais je dois souvent prendre des pauses. Les pièces sont tellement petites! »

Interrogée sur la façon dont son état affecte sa vie, Kelsey devient songeuse. « Je n’y pense pas la plupart du temps, dit-elle. C’est ma normalité. » Elle souligne que le principal problème est la façon dont la société perçoit les personnes en situation de handicap. « Les gens me regardent bizarrement parce que je boite », affirme-t-elle. Dans le cadre de ses travaux de doctorante, Kelsey est confrontée à de nombreuses « fausses idées » : « Les gens me demandent : “Comment peux-tu être chercheuse si tu as un handicap?” » 

Des partenaires de recherche ayant de l’expérience vécue se heurtent aussi parfois à ce type d’idées préconçues. « Des gens croient que c’est trop risqué de faire participer des personnes en situation de handicap dans des travaux de recherche, mentionne Kelsey. On nous perçoit comme des personnes vulnérables. » Avec le CNJPP, Kelsey veut combattre ces préjugés et inspirer d’autres personnes à faire entendre leurs points de vue.  

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Sierra Lynne Vanderdeen

Sierra est membre du Comité national des jeunes porte-paroles (CNJPP) depuis septembre 2022. Il croit que, dans le domaine de la recherche en santé, il est essentiel d’écouter les histoires des personnes ayant de l’expérience vécue.

Sierra Lynne Vanderdeen, membre du CNJPP

« Pour moi, l’autonomie sociale, c’est faire part de mes points de vue, dit-il. J’essaie d’expliquer ma situation de façon à ce qu’elle soit comprise par les chercheuses et les chercheurs, et à ce qu’elle leur serve. » 

Sierra, comme plusieurs autres membres du CNJPP, est atteint d’autisme. Le bon diagnostic a été difficile à obtenir pour Sierra : « C’était évident que j’étais neurodivergent, mais il fallait trouver la case dans laquelle j’allais entrer. »

Grâce à la persévérance de ses parents, il a finalement reçu un diagnostic à l’âge de 15 ans. Après avoir déménagé à Montréal pour occuper un nouvel emploi, il a commencé à rencontrer des personnes de son âge qui étaient aussi atteintes d’autisme. L’un de ses nouveaux amis n’était nul autre que le fils de Sharon McCarry, ancienne directrice du Programme d’engagement du Réseau BRILLEnfant. « J’appelle Sharon ma maman de Montréal, dit Sierra en riant. Elle m’a fait connaître le Réseau BRILLEnfant et m’a dit que je me plairais assurément au CNJPP. » 

Depuis qu’il s’est joint à l’équipe, Sierra a agi à titre de conseiller pour des organisations et des organismes sans but lucratif. Il aide également à la planification d’une nouvelle série du CNJPP, qui permettra de répondre aux questions des chercheuses et des chercheurs sur le sujet des jeunes vivant avec des troubles du développement d’origine cérébrale. Sierra est diplômé en journalisme et en communications, et il est emballé d’explorer les possibilités qu’offrent les communications audiovisuelles. « Le format est plus accessible », mentionne-t-il, en faisant remarquer que des personnes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale ont de la difficulté à utiliser les formats textes. 

Aujourd’hui, Sierra est fier de parler de son handicap. « J’ai accepté mes traits autistiques, confie-t-il avec le sourire. De cette façon, je peux mieux défendre mes intérêts. Je me rends compte que je peux voir les choses différemment des personnes neurotypiques, et ça a une grande valeur. » 

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Gillian Backlin

Pour Gillian, étudiante en santé publique, l’autonomie sociale, c’est apporter des changements positifs : « Je veux parler au nom des personnes qui vivent des situations semblables à la mienne. »  

Gillian Backlin, membre du CNJPP

Gillian est née atteinte d’une paralysie cérébrale qui se manifeste sous forme de quadriplégie spastique. « J’ai besoin d’un fauteuil roulant et d’aide pour faire les choses du quotidien », dit-elle. Depuis qu’elle est jeune, ses parents l’encouragent à faire valoir ses droits et elle a à cœur de faire entendre la voix des autres : « Nous vivons dans un monde où l’on ne donne pas toujours l’occasion aux personnes comme moi de s’exprimer. » 

Gillian s’est jointe au CNJPP en 2019, après avoir entendu parler du Réseau BRILLEnfant par sa superviseure des activités de bénévolat au Sunny Hill Health Centre, au BC Children’s Hospital. Elle était ravie de découvrir un groupe de personnes qui s’intéressent comme elle à l’autonomie sociale. « Nous avons toutes et tous des expériences vécues et des aptitudes différentes, mentionne-t-elle. C’est très beau à voir! » 

Elle s’implique grandement dans le réseau depuis 2019. En plus de formuler des commentaires sur plusieurs projets de recherche par l’intermédiaire du Service de consultation sur les expériences vécues, Gillian s’est jointe au Comité de mobilisation des connaissances (MC) et au Hub politique du Programme de MC, ainsi qu’au Comité directeur du Réseau BRILLEnfant. En mars dernier, elle a également participé comme panéliste à un webinaire du Hub famille du Programme de MC, intitulé « Pathways through Partnership: Knowledge Mobilization with Families of Children with Disabilities ». À l’heure actuelle, Gillian participe comme partenaire jeunesse en recherche à une étude BRILLEnfant qui porte sur l’analyse des réseaux sociaux et dont l’objectif est de comprendre ces derniers à l’intérieur et à l’extérieur du réseau. 

Vivre avec la paralysie cérébrale présente son lot de difficultés, mais pour Gillian, ce qui est le plus difficile, ce n’est pas le handicap comme tel, c’est la façon dont les gens y réagissent. « La société n’est pas adaptée pour prendre en compte des capacités différentes », dit-elle. Par exemple, son parcours scolaire n’a pas été facile : « Trouver des accommodements n’est pas une mince tâche et si mon prof ne veut pas faire les choses différemment pour un membre de la classe, je suis désavantagée. » 

En dehors de l’école et du CNJPP, Gillian aime écrire, bloguer et passer du temps sur les médias sociaux. Elle a un blogue et un commerce en ligne, « Spastic & Fantastic », où elle fait part de ses expériences pour aider à déstigmatiser les personnes en situation de handicap. 

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Tommy Akinnawonu

Tommy est un étudiant de 1ère année en sciences biomédicales à l’Université métropolitaine de Toronto. À 19 ans, il est le plus jeune membre du CNJPP!

Tommy Akinnawonu, membre du CNJPP

Même s’il fait partie du CNJPP depuis peu de temps, il a déjà participé à plusieurs consultations de groupe pour des projets de recherche en dehors du Réseau BRILLEnfant, notamment un projet qui portait sur des thérapies par exposition à la réalité virtuelle qui sont destinées à des enfants ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).

Il a également agi à titre de jeune partenaire en recherche pour One Child Every Child, une initiative de recherche qui vise à ce que tous les enfants soient en santé, mieux outillés et épanouis. 

Tommy est Noir et queer, et il est atteint d’un TDAH et d’autisme: « Mon expérience comme personne ayant des troubles de neurodéveloppement est très différente parce que je suis Noir. Et comme je suis queer, c’est encore plus difficile. »

Son petit frère, de qui il prend soin, est aussi atteint d’autisme. Tommy a vu comment les gens réagissent lorsque lui et son frère sont en public ensemble, en particulier lorsqu’ils parlent ou ont des comportements d’autostimulation (mouvements ou bruits répétés, comme un balancement d’avant en arrière ou un fredonnement): « J’ai remarqué des réactions plus cruelles à notre égard. Surtout envers mon frère. »

L’alexithymie, caractérisée par des difficultés à vivre, à reconnaître et à verbaliser des émotions, fait partie des symptômes qui accompagnent l'autisme de Tommy. Le fait de dissimuler ses traits autistiques exacerbe son alexithymie : « Je ne savais pas ce que je voulais, ni ce que je ne voulais pas. Je ne savais pas si les gens me démontraient de l’amour ou un manque de respect. »

C’est en raison de ces expériences que Tommy tient à faire preuve d’ouverture sur son identité: « Pour moi, l’autonomie sociale, c’est ne plus me cacher. Être moi-même, sans complexes, permet à d’autres personnes marginalisées de me voir comme une personne digne de confiance, ce qui signifie que je peux aider à défendre leurs intérêts. » En dehors de ses études et de ses travaux de recherche, il se passionne pour la justice à l’endroit des personnes handicapées et les interventions en cas de crise, et il participe à des activités de sensibilisation à la réduction des méfaits à Toronto.

Tommy souhaite obtenir une mineure en études de la condition des personnes handicapées. Son cours préféré ce trimestre-ci porte sur les interactions tangibles entre l’homme et la machine. Il conçoit un prototype d’outil pour aider les personnes en situation de handicap et ayant des problèmes médicaux d’ordre génétique complexes à mieux comprendre leurs troubles. 

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Claire Dawe-McCord

Claire, étudiante de dernière année en médecine et membre de longue date du CNJPP, défend avec passion la recherche axée sur le patient, qui vise à favoriser le véritable engagement de partenaires ayant de l’expérience vécue à toutes les étapes d’un projet de recherche.

Claire Dawe-McCord, membre du CNJPP

« Je le vois comme un modèle d’affaires, dit-elle. On ne concevrait pas un produit sans demander l’avis des consommateurs, mais des produits découlant de la recherche sont créés sans la participation des utilisateurs finaux. » 

Claire s’est jointe au CNJPP en 2019 pendant qu’elle étudiait à l’Université McMaster pour obtenir un baccalauréat en sciences de la santé.

« J’ai communiqué avec Jan Willem Gorter [cochercheur principal du projet « READYorNot™ Brain-Based Disabilities Project » du Réseau BRILLEnfant] parce que je voulais vraiment travailler avec lui », mentionne-t-elle. Jan l’a encouragée à devenir une jeune partenaire de recherche pour le projet READYorNot™. C’est grâce à ce projet que sa participation au CNJPP a été recommandée.

Depuis, Claire est une jeune partenaire de recherche active du projet READYorNot. Elle a également pris la parole à la conférence 2023 du Réseau BRILLEnfant et elle a contribué à l’orientation d’une étude sur la santé mentale des jeunes pendant la pandémie de COVID-19. Elle a même mené son projet de thèse de premier cycle, qui examinait les transitions du système de soins pédiatriques au système de soins pour adultes, dans le réseau. 

Depuis qu’elle est une jeune partenaire de recherche, Claire n’a plus de doute : les personnes ayant de l’expérience vécue doivent participer aux travaux de recherche dès les premières étapes. « C’est l’avenir des soins de santé, dit-elle. De plus, la participation des personnes en situation de handicap est bénéfique pour elles, car elles voient les choses positives qui ressortent de leurs propres expériences. » 

Claire est atteinte d’un rare trouble neuromusculaire qui affecte son cerveau et le fonctionnement de ses muscles. Toutefois, comme bon nombre de ses collègues du CNJPP, elle a dû attendre de nombreuses années avant de recevoir un diagnostic. « On n’a pas tenu compte de mes symptômes, affirme-t-elle. On m’a dit que j’étais juste anxieuse. » À l’âge de 15 ans, elle a été touchée par le syndrome de défaillance multiviscérale. Finalement, les médecins ont commencé à prendre ses symptômes au sérieux et à lui offrir les soins dont elle avait besoin. Claire est également atteinte d’un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité et de dyscalculie. 

Lorsqu’on lui demande comment ses troubles du développement d’origine cérébrale ont affecté sa vie, Claire devient songeuse. « Je crois être très résiliente et pouvoir m’adapter facilement. Quand je n’ai pas de poussées aiguës, je ne pense pas à mes troubles. » Malgré ses symptômes, elle est incroyablement active. Elle adore le ski et elle envisage de faire de l’escalade de rocher adaptée. « Je cuisine très bien, dit-elle en souriant. Je cuisine beaucoup pour mes amies et amis! » 

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Shafniya Kanagaratnam

Shafniya, diplômée collégiale depuis peu, s’est jointe au CNJPP en 2021 après avoir vu une annonce de recrutement. Elle voulait offrir ses services de jeune bénévole dans le domaine de la recherche sur les troubles du développement d’origine cérébrale (TDC). Le terme « recherche axée sur le patient » (RAP) était nouveau pour elle.

« J’avais 24 ans quand j’ai commencé et je le faisais pour défendre mes intérêts », indique Shafniya.

Deux ans plus tôt, durant ses études de 1er cycle, elle a reçu un diagnostic de trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Le CNJPP lui a permis de mieux comprendre son trouble et de faire part de ses expériences. 

Depuis qu’elle fait partie du CNJPP, Shafniya a participé à des évaluations par les pairs pour des projets du Réseau BRILLEnfant, elle a avisé des groupes clés sur les façons de fournir des mesures d’adaptation aux jeunes participant à la recherche et elle a agi à titre de conseillère pour expliquer l’importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans la RAP. 

Aujourd’hui, elle est l’une des jeunes partenaires de recherche du projet BRILLEnfant intitulé « CEE YOU!: Critical Ethical Engagement of YOUth in patient-oriented research », financé par notre Fonds de formation novatrice et dirigé par Sakiko Yamaguchi. 

Shafniya a constaté la valeur de son expérience vécue grâce à sa participation à des travaux de recherche : « J’ai interviewé les jeunes participant à l’étude CEE YOU, dit-elle. Comme j’ai moi aussi un trouble du développement d’origine cérébrale, c’était facile de créer des liens avec eux. » 

Shafniya a aussi remarqué qu’il faut plus de recherche sur les TDC chez les adultes : « D’après ce que j’ai vu, les personnes participant aux activités de recherche sur le TDAH ont généralement 18 ans et moins. Mais les troubles neurodéveloppementaux ne touchent pas que les ados et les enfants. » Au cours des dernières années, elle a rencontré plusieurs enfants de familles immigrantes qui ont reçu comme elle un diagnostic de TDAH à l’âge adulte : « C’est facile de passer entre les mailles du filet. » 

Elle souligne que les personnes aux prises avec un TDAH à l’âge adulte vivent une expérience unique, car elles doivent se débrouiller. « J’ai dû abandonner l’école pendant un bout, se souvient-elle. Je ne pouvais pas travailler. Je n’avais pas les moyens de payer mes médicaments. » 

Shafniya espère voir plus d’études qui portent sur les TDC et les différentes formes d’inégalité auxquelles une personne peut se heurter : « Par exemple, le genre influence la façon dont le dépistage du TDAH est effectué. Je crois qu’il est important d’examiner le cerveau et la santé mentale sous le prisme de l’intersectionnalité. »

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Jacob Birchnall

Pour Jacob, l’autonomie sociale, c’est partager ses points de vue. Ayant subi de la discrimination dans sa vie personnelle comme professionnelle, il est déterminé à conscientiser les gens aux troubles du développement d’origine cérébrale (TDC) dans le milieu de la recherche en santé comme à l’extérieur.  

Jacob Birchnall, membre du CNJPP

Jacob s’est joint au CNJPP en 2023, mais il participe à des projets BRILLEnfant depuis 2020. Il a examiné de nombreuses propositions de recherche et a pris la parole lors de la conférence 2023 du Réseau BRILLEnfant. Jacob a également mis à l’essai la 1ère version de MyREADY Transition™ BBD, une application mobile conçue par l’équipe du projet « READYorNot™ » pour soutenir les jeunes lors de la transition des soins pédiatriques vers les soins pour adultes.

Les points de vue de Jacob sont réellement uniques, car il vit avec l’autisme, l’épilepsie, la dyslexie et un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Il a aussi une perte auditive à basse fréquence.

C’est seulement à 10 ans que Jacob obtient son diagnostic d’épilepsie et à 16 ans qu’il reçoit ceux d’autisme, de dyslexie et de TDAH. Pendant sa jeunesse, il est timide et réservé. « J’entrais rarement en contact avec des enfants de mon âge. Je me faisais intimider et je ne comprenais pas pourquoi. » Faire partie du CNJPP lui permet non seulement de faire davantage entendre sa voix, mais aussi d’établir des relations avec d’autres personnes vivant avec des TDC. « Ça m’a grandement aidé. Il y a des personnes à qui je peux parler. »

Jacob, qui étudie les technologies d’entretien d’aéronefs, a toujours excellé dans la construction et la réparation. Son autre passe-temps favori: « Aider les autres! » Pendant ses études secondaires, il était bénévole à tous les événements. Il a aussi aimé son rôle de conseiller assistant au camp d’été 2022 de l’Epilepsy Foundation. Maintenant, il occupe avec enthousiasme le poste de conseiller au service à la clientèle chez RONA, qui offre un programme pour les personnes en situation de handicap.

Jacob espère défendre les intérêts d’autres personnes atteintes de TDC qui ont reçu tardivement leurs diagnostics. « Je les comprends. Je n’ai pas obtenu les services de soutien dont j’avais besoin quand j’étais jeune. Je devais, et je dois parfois encore, trouver comment faire les choses par moi-même. » 

Porte-flambeaux de l'expérience vécue : Rencontrez Hans Dupuis

Hans Dupuis est membre du CNJPP depuis sa création en 2016. Hans, qui est employé de longue date chez Air Canada, a entendu parler du Réseau BRILLEnfant par la personne responsable d’un programme d’aide aux autistes à Montréal.

Hans Dupuis, co-responsable du CNJPP

« Une chose a mené à une autre, dit-il. J’ai entendu parler du comité des jeunes et je me suis fait recruter. »

Hans a reçu un diagnostic d’autisme et de trouble léger du déficit de l’attention à l’âge de 6 ans, mais ce n’est qu’à l’âge de 13 ans qu’il a appris qu’il est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme :

« Je prenais des médicaments depuis des années, mais je ne savais pas pourquoi. »

Lorsqu’il a entendu parler du CNJPP, il tenait à participer à des travaux de recherche sur les troubles du développement d’origine cérébrale et faire part de ses points de vue.

Hans est co-responsable du CNJPP aux côtés de Logan Wong depuis 2022. Comme il est le seul Québécois francophone au sein du comité, ses points de vue sont uniques et importants. Depuis 2016, il a participé à différentes consultations de groupe du CNJPP, il a été conférencier sur le sujet de l’engagement des jeunes dans la recherche à l’Université McMaster et il est devenu un membre actif du Comité de mobilisation des connaissances du Réseau BRILLEnfant. Plus récemment, Hans a contribué à l’examen de la très attendue nouvelle terminologie du réseau.  
  
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait subi de la discrimination en raison de son autisme, Hans indique que, de manière générale, il a eu de la chance. « Je n’ai jamais été intimidé », mentionne-t-il, bien qu’il se souvienne que des enfants pouvaient parfois l’éviter ou l’exclure à l’école. « J’ai surtout fait face à des préjugés à l’étape des rencontres amoureuses. » Il souligne que bien qu’il lui soit plus facile qu’avant d’avoir des interactions sociales, il est toujours aux prises avec des difficultés :  
  
« Même si j’ai beaucoup étudié les interactions sociales des personnes neurotypiques, c’est difficile pour moi parfois. Je ne comprends pas toujours les blagues ironiques ou les insinuations. C’est un défi quotidien. »  
  
En dehors du CNJPP, Hans est membre du groupe consultatif de jeunes de l’International Children’s Advisory Network. Il a également agi à titre de mentor dans des ateliers d’Action main-d’œuvre, une organisation dont l’objectif est d’aider à préparer les personnes autistes au monde du travail. « C’est Action main-d’œuvre qui m’a aidé à me faire embaucher chez Air Canada en 2017, indique Hans. J’étais donc heureux de redonner. » 

Journée nationale des peuples autochtones : gros plan sur la santé et le bien-être des Autochtones au Canada  

Au cours des dernières décennies, les perspectives sur la santé des Autochtones au Canada ont énormément évolué. Grâce en grande partie au travail d’intervenantes et d’intervenants, de chercheuses et de chercheurs, de professionnelles et de professionnels de la santé, de gardiennes et de gardiens du savoir, et d’aînées et d’aînés dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, on prend de plus en plus conscience de la nécessité de regarder la santé des Autochtones d’un point de vue holistique. Il est essentiel de comprendre les déterminants historiques, culturels et sociaux qui ont une incidence sur la qualité de vie des Autochtones et de respecter les croyances culturelles et spirituelles qui sont liées au bien-être des Autochtones. 

À l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, l’équipe du Programme pour l’équité, la diversité, l’inclusion, la décolonisation et l’autochtonisation (EDI-DA) du Réseau BRILLEnfant a rassemblé des ressources éducationnelles sur la santé des Autochtones, notamment : 

  • un document comprenant des dates importantes;  

  • un examen des facteurs sociaux qui influent sur la santé des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada;  

  • une présentation sur des pratiques de décolonisation qui peuvent changer les choses. 

Poursuivez la lecture pour découvrir ces ressources ainsi que les mesures que prend le Réseau BRILLEnfant pour favoriser la santé des Autochtones. 

 

La santé des Autochtones dans l’histoire 

Globe avec plan sur le Canada et une partie des États-Unis

Dans le document infographique ci-après, vous prendrez connaissance de la chronologie complète des principaux événements qui ont défini la santé et le bien-être des Autochtones au Canada. Il présente les conséquences profondes et permanentes du colonialisme ainsi que les effets en cascade du racisme et de la discrimination d’avant les années 1600 jusqu’à aujourd’hui. Il présente également de grands progrès réalisés, par exemple : 

  • la Politique sur le transfert des services de santé aux Indiens (1988);  

  • la mesure de la santé et du bien-être des enfants autochtones (2011);  

  • l’initiative pour le développement des enfants autochtones (2023).  

De plus, le document montre l’émergence d’initiatives et de travaux de recherche menés par des Autochtones ces cinq dernières années. 

Cette ressource est un excellent point de départ pour les personnes qui souhaitent en apprendre davantage sur l’histoire de la santé des Autochtones au Canada. 

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Une perspective holistique de la santé 

Des attrape-rêves

Le document infographique ci-après, rédigé par des membres de notre Programme pour l’EDI-DA, rassemble et résume trois articles de recherche qui examinent les principaux déterminants sociaux de la santé touchant les communautés autochtones. Ces articles traitent de l’importance de regarder la santé des Autochtones d’un point de vue holistique, ou global. 

« La santé et le bien-être des Autochtones comprennent bien plus que la simple santé physique : ils incluent le bien-être mental et émotionnel, la santé communautaire et la continuité culturelle. »
— Examen de la santé et du bien-être des Autochtones 

Les articles expliquent les relations vitales qui existent entre les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits et le territoire, l’eau, la famille, la culture et la langue, et soulignent la grande incidence qu’elles ont sur leur identité et leur bien-être. Dans le document infographique, on peut lire : « L’érosion de ces liens peut mener à d’importantes disparités en santé, ce qui comprend des enjeux de santé mentale, des obstacles à l’éducation et de l’insécurité liée au logement ». 

 Lisez le document infographique pour en apprendre davantage sur l’interaction complexe qui existe entre les déterminants sociaux et leur incidence collective sur la santé des Autochtones. 

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Des pratiques de décolonisation dans les travaux de recherche 

Un stéthoscope

 À l’instar des prestataires de soins de santé et des responsables de politiques, les chercheuses et chercheurs peuvent adopter des stratégies pour remédier aux inégalités systémiques dans le domaine de la santé des Autochtones et concevoir des projets de recherche axée sur le patient plus inclusifs et progressistes. 

Le document infographique ci-après fournit un aperçu de ce en quoi consistent la sécurisation culturelle, l’humilité culturelle et la sensibilisation aux réalités culturelles dans les soins de santé et la recherche. Ces pratiques se distinguent les unes des autres, tout en étant interreliées, et elles ne font pas que reconnaître la diversité culturelle : elles incitent les chercheuses et chercheurs à prendre un engagement continu à l’égard de l’autoréflexion, de l’apprentissage et de l’amélioration : 

  • La sécurisation culturelle, c’est créer des environnements qui sont sûrs et exempts de discrimination. Par exemple, dans un contexte de recherche, il pourrait s’agir de concevoir des protocoles de recherche qui ne causent pas de préjudices ou ne portent pas atteinte aux communautés autochtones.  

  • La sensibilisation aux réalités culturelles, c’est comprendre les nuances des croyances et des valeurs culturelles. Par exemple, une chercheuse ou un chercheur pourrait utiliser des méthodes de collecte de données qui respectent les normes et les pratiques autochtones. 

  • Finalement, l’humilité culturelle, c’est faire preuve d’ouverture pour apprendre des patientes, des patients et des personnes ayant des expériences vécues. Par exemple, des chercheuses et chercheurs pourraient cocréer une étude ou un projet avec des représentantes et représentants de communautés autochtones. 

Consultez le document infographique ci-dessous pour en savoir plus sur la sécurisation culturelle, l’humilité culturelle et la sensibilisation aux réalités culturelles ainsi que sur les façons dont ces approches peuvent être appliquées dans les travaux de recherche qui sont effectués dans le domaine de la santé et d’autres domaines. 

 

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Ce que fait le Réseau BRILLEnfant pour favoriser la santé des Autochtones 

Une personne portant le drapeau de la fierté bispirituelle sur sa veste en jean tient la main de deux autres personnes.

Le Réseau BRILLEnfant est déterminé à créer des environnements de recherche équitables, accessibles et inclusifs qui sont centrés sur les communautés dignes d’équité au Canada. 

Avec cette vision en tête, nous avons travaillé à comprendre les principales contributions du savoir autochtone dans la recherche axée sur le patient et nous avons fait activement participer des partenaires autochtones dans des projets de recherche. Par exemple, c’est avec fierté que nous collaborons avec des communautés participantes des Premières Nations en Ontario dans le cadre du projet sur l’exposition prénatale aux opioïdes et le syndrome d’abstinence néonatale

De plus, le Programme pour l’EDI-DA du Réseau BRILLEnfant a été créé en 2022 pour que toutes les voix et les expériences soient incluses dans tous les aspects de nos travaux. En mars dernier, nous avons eu le plaisir d’accueillir dans notre équipe Marlyn Bennett à titre de coresponsable du programme. Marlyn est Anichinabée et elle est issue d’une communauté signataire du Traité no 1, la Première Nation Ojibway de Sandy Bay, située au Manitoba, au Canada. Les connaissances, l’expertise et l’expérience vécue de Marlyn aident le Réseau BRILLEnfant à franchir la prochaine étape dans son parcours visant à améliorer la santé et le bien-être des Autochtones au Canada.   

Le Programme pour l’EDI-DA présente actuellement un webinaire intitulé Applying Anti-Racism Principles in Health Care (Appliquer des principes de lutte contre le racisme dans les soins de santé), qui vise à montrer les conséquences du racisme sur les résultats de recherche et la prestation de soins de santé, et à fournir des stratégies pratiques de lutte contre le racisme. Vous pouvez vous inscrire au webinaire qui aura lieu le 31 juillet 2024. Consultez la page de l’événement pour obtenir tous les détails et réserver votre place (page et événement en anglais).

Bourse d’études supérieures pour la RAP du Réseau BRILLEnfant 2024

Le Réseau BRILLEnfant est emballé d’annoncer les récipiendaires de la Bourse d’études supérieures pour la recherche axée sur le patient du Réseau BRILLEnfant 2024!

 Cette bourse a été créée pour offrir des occasions de stage à des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et à des boursières et boursiers en recherche postdoctorale qui s’impliquent dans la recherche axée sur le patient (RAP) dans le domaine des troubles du développement d’origine cérébrale chez l’enfant.

 Cette année, la bourse permet d’appuyer nos initiatives de la deuxième phase, qui visent à mobiliser et à mettre en œuvre les connaissances produites dans le cadre de nos travaux de recherche. La RAP fait partie intégrante des soins de santé fondés sur des données probantes, et le Réseau BRILLEnfant est fier d’appuyer les projets de RAP de ces deux récipiendaires :


1. Développement de la version ludique de l’application mobile Jooay : promotion de la participation des enfants et des jeunes en situation de handicap à des activités de loisirs

Récipiendaire : Ebrahim Mahmoudi Kojidi

Résumé du projet : Le jeu est essentiel dans la vie de tous les enfants, mais, malheureusement, il est difficile pour les enfants ayant des troubles du développement d’origine cérébrale de trouver des activités adaptées à leurs réalités. L’application Jooay est un outil mobile axé sur la santé qui a été conçu dans l’objectif d’aider les enfants et les jeunes en situation de handicap à trouver des activités de loisirs communautaires (par exemple : sports, arts et camps) dans leur quartier et à y participer. 

À l’heure actuelle, l’application Jooay est utilisée par plus de 5 000 professionnelles et professionnels de la réadaptation et de l’éducation, familles et jeunes de partout au Canada. Toutefois, elle pourrait profiter à plus de 850 000 enfants en situation de handicap et membres de leurs familles au pays.

Ebrahim travaille sous la supervision de Keiko Shikako, chercheuse principale, et son but est de comprendre quels sont les éléments de l’application Jooay, en particulier les éléments de ludification, qui peuvent motiver les jeunes en situation de handicap, leurs parents et les professionnelles et professionnels à l’utiliser plus souvent. D’après leurs commentaires, Ebrahim s’emploiera à faire ce qui suit : concevoir et mettre en œuvre une version ludique de l’application Jooay, multiplier et évaluer ses effets, et mettre à l’essai des stratégies pour accroître l’utilisation de l’application partout au Canada.


2. Planification pour le long terme avec le Réseau BRILLEnfant 

Récipiendaire : Zeenat Ladak

Résumé du projet : La planification à long terme est essentielle pour pérenniser les réseaux nationaux axés sur la santé comme le Réseau BRILLEnfant. Notre Comité de la pérennité et de l’héritage a été mis sur pied pour déterminer comment nous pouvons conserver l’infrastructure du réseau après 2026. 

Zeenat Ladak, supervisée par Celia Laur, souhaite répondre à deux questions de recherche : (1) quels aspects du réseau contribuent à notre héritage et devraient être maintenus après 2026, et (2) quelles stratégies pourraient être utilisées pour que la pérennité des retombées et des efforts de renforcement des capacités du Réseau BRILLEnfant soit assurée?

En recourant à des outils axés sur la science de la mise en œuvre et en collaborant étroitement avec le Comité d’engagement, le Comité de la pérennité et de l’héritage et Karena Crumpler, parent partenaire de recherche, l’équipe du projet recueillera et évaluera les commentaires des membres pour orienter le plan de pérennisation du Réseau BRILLEnfant. 

Annonce de la nouvelle terminologie du Réseau BRILLEnfant

Afin de mieux représenter les réalités de ses partenaires de recherche, le Réseau BRILLEnfant a officiellement mis à jour la terminologie qu’il utilise. Ci-dessous, nous expliquons : 

  • comment nous en sommes arrivés à faire ces changements; 

  • pourquoi nous jugions qu’il était nécessaire de les apporter;  

  • pourquoi la terminologie est importante dans la recherche en santé.

De quelle façon le Réseau BRILLEnfant met-il à jour la terminologie qu’il utilise?  

Le Réseau BRILLEnfant a apporté un certain nombre de changements aux termes qu’il utilise pour décrire son volet sur l’engagement et ses partenaires de recherche :

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Pourquoi le Réseau BRILLEnfant modifie-t-il le vocabulaire qu’il utilise? 

Le vocabulaire respecte des règles, mais cela ne signifie pas qu’il soit immuable. L’évolution du vocabulaire que nous utilisons, dans le milieu de la recherche en santé sur les handicaps chez les enfants comme à l’extérieur, reflète des changements culturels plus vastes dans la façon dont les communautés en quête d’équité se décrivent. Cela reflète aussi des changements dans la façon dont nous percevons les partenaires ayant de l’expérience vécue au sein de notre réseau et nous interagissons avec ces personnes et défendons leurs intérêts. Au cours des derniers mois, nous avons entrepris un processus de consultation de grande envergure, auprès des membres du réseau, mais aussi auprès de l’ensemble de la communauté de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP), dans l’objectif d’adopter des termes plus précis et inclusifs qui inspirent nos jeunes et nos familles partenaires de recherche. Cette mise à jour de la terminologie a été dirigée par notre ancienne directrice de l’engagement, Sharon McCarry. 

Photo de Sharon McCarry

Sharon McCarry
Ancienne Directrice de l’engagement

« Lorsque je me suis jointe au Réseau BRILLEnfant en 2021, je voulais notamment me pencher sur la terminologie », indique Sharon. Des discussions informelles sur la terminologie, surtout sur les termes « patiente » et « patient », avaient lieu dans le réseau, mais c’est en 2023 que l’occasion d’aller de l’avant avec des changements s’est offerte à Sharon. Les Instituts de recherche en santé du Canada avaient lancé leur exercice de mise à jour de la SRAP, qui visait à recueillir des commentaires sur la façon d’améliorer la stratégie du Canada. L’année précédente, la demande du Réseau BRILLEnfant dans le cadre du concours Réseaux de la SRAP : mobilisation des connaissances et science de la mise en œuvre a également été acceptée, ce qui nous a permis de mettre en pratique les résultats de nos travaux de réseaux de recherche axée sur le patient (RAP) en nous servant des connaissances acquises et de méthodes fondées sur la science de la mise en œuvre et la mobilisation des connaissances qui intègrent les principes d’équité, de diversité, d’inclusion, de décolonisation et d’autochtonisation. 

Dans le contexte des changements qui s’annonçaient, le moment était parfait pour discuter du lien entre la terminologie et l’engagement de partenaires de recherche. Sharon savait que la mise à jour de la terminologie serait complexe à réaliser, mais qu’elle en vaudrait la peine. « Lorsque tu prends l’initiative, c’est toi que tout le monde regarde, dit-elle. Il faut que tu aies le courage de faire le saut. »


Comment ces termes ont-ils été choisis? 

À la conférence 2023 du Réseau BRILLEnfant (site en anglais), des membres du réseau ont discuté de l’abandon de certains termes, dont « patiente » et « patient » et « engagement des citoyennes et des citoyens ». Les termes « patiente » et « patient », qui n’ont jamais été utilisés pour parler des partenaires du réseau dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, semblaient de moins en moins s’appliquer à nos autres partenaires ayant de l’expérience vécue, tout comme les termes « citoyenne » et « citoyen ». Dans les mois qui ont suivi, le réseau a entrepris un long processus de recherche et de consultation. Comme le Réseau BRILLEnfant est composé de différents groupes et partenaires clés, les différents points de vue devaient être entendus. « Je croyais fermement que si nous devions utiliser des étiquettes, il fallait inclure dans le processus d’examen les personnes qui allaient être “étiquetées”, mentionne Sharon. C’est donc un exercice avec la base qui a eu lieu. »  

Photo de Logan Wong

Logan Wong
Coprésident, Comité national des jeunes porte-paroles

Dès le départ, les commentaires des jeunes membres du Réseau BRILLEnfant jouaient un rôle de premier plan. Le Conseil consultatif national des jeunes du réseau a décidé de remplacer son nom par le Comité national des jeunes porte-paroles (CNJPP). Sierra Lynne, membre du CNJPP, était déterminé à inclure le mot « porte-paroles » dans le nom, et ses collègues au sein du comité ont acquiescé. « Il nous représente mieux, car c’est ce que nous faisons, nous défendons et représentons nous-mêmes nos intérêts, affirme Logan Wong, coprésident du CNJPP. Nous voulons aider les enfants et les jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale à vivre de plus belles expériences dans le système de soins de santé que nous. » 

À l’avenir, le Réseau BRILLEnfant utilisera ces nouveaux termes dans les documents officiels, sauf pour désigner nos partenaires dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, à moins qu’il n’en soit demandé autrement. Nous reconnaissons aussi que le consensus parfait sur la terminologie n’existe pas, et nous respecterons toujours les termes que choisissent d’utiliser nos partenaires de recherche pour s’identifier et se décrire.  

« Notre rôle comme partenaires, ce n’est pas juste de faire part de nos diagnostics. »
— Logan Wong

Pourquoi la terminologie est-elle importante dans le cadre de la recherche sur les handicaps chez les enfants? 

Les membres du CNJPP étaient d’accord pour passer des termes « patiente » et « patient » au terme « partenaire ayant de l’expérience vécue ». « Personne d’entre nous ne se voyait comme des patientes ou des patients, indique Logan. Ces mots laissaient toujours entendre que c’est le système médical qui nous liait à la recherche, mais nous ne sommes pas malades, et notre rôle comme partenaires, ce n’est pas juste de faire part de nos diagnostics. »  

En plus de ces consultations à l’interne, Heather Muir, notre coordonnatrice des initiatives jeunesse et d’engagement, a examiné la terminologie s’adressant au public qui est utilisée par d’autres réseaux de RAP au Canada et ailleurs, et a discuté de la terminologie avec des groupes financés dans le cadre de la SRAP. Finalement, les nouveaux termes du Réseau BRILLEnfant ont été examinés à de nombreuses reprises par notre Comité exécutif.  

Le Réseau BRILLEnfant est fier d’être l’un des premiers réseaux de RAP à faire le saut et à adopter officiellement cette terminologie. « Je crois que ces changements étaient nécessaires, dit Logan. Les mots utilisés influencent notre façon de voir les handicaps et la santé de manière générale. Ils peuvent permettre de réduire la stigmatisation. » 

Au-delà de la terminologie, le Réseau BRILLEnfant sait qu’il faut en faire plus pour assurer une participation équitable des personnes ayant de l’expérience vécue comme partenaires dans la RAP. 

« La RAP est un domaine assez récent, indique Sharon. Elle existe depuis seulement dix ans. » Sharon fait remarquer que le réseau peut toujours en faire plus pour améliorer ses pratiques inclusives. « Il reste encore beaucoup d’éducation à faire, dit-elle. Cela dit, je suis très heureuse de voir des chercheuses et des chercheurs en début de carrière qui ouvrent la voie en utilisant une terminologie et des pratiques inclusives par souci d’authenticité. C’est inspirant et je peux espérer qu’il y aura du changement! » 

Postdocs sous les projecteurs: Marie-Ève

Nous vous présentons notre nouvelle série d’articles de blogue qui souligne les travaux de nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale Azrieli-BRILLEnfant !

Nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale jouent un rôle très important dans les différents projets de recherche qui se déroulent au Réseau BRILLEnfant. Cette année, grâce à la généreuse contribution de la Fondation Azrieli, nous avons le plaisir d’accueillir une nouvelle cohorte de scientifiques à l’avenir prometteur qui se passionnent pour la recherche axée sur le patient et son incroyable potentiel dans l’étude des troubles du développement d’origine cérébrale. Au cours des prochaines semaines, nous présenterons chacune de nos boursières et chacun de nos boursiers ainsi que les travaux essentiels qu’ils réalisent au Réseau BRILLEnfant, et ce, partout au Canada.

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projet « care pathways for chd »

Marie-Ève (elle)

Boursière en recherche postdoctorale, Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine

Professeure adjointe, École de physiothérapie et d’ergothérapie, Université McGill

Marie-Ève est la boursière en recherche postdoctorale du projet « Care Pathways for CHD » du réseau, et elle est supervisée par les cochercheurs principaux Mike Seed et Andrea Patey. Au cours de la deuxième phase de ce projet du Réseau BRILLEnfant, l’équipe de recherche veut formuler des recommandations, qui se fondent sur des approches actuellement appliquées aux quatre coins du monde, pour optimaliser la détermination des retards de développement chez les enfants et les adolescent(e)s qui présentent une cardiopathie congénitale au Canada.

Marie-Ève supervise tous les aspects de la coordination du projet « Care Pathways for CHD » . « Je suis notamment chargée d’assurer la liaison avec les familles partenaires, d’effectuer des analyses documentaires approfondies et de diriger nos groupes de recherche de consensus », dit-elle. Dans ce rôle multidimensionnel, Marie-Ève s’assure que toutes les voix sont entendues, que les travaux de recherche se déroulent bien et que le projet contribue à l’avancement des soins neurodéveloppementaux pour les enfants et les adolescent(e)s qui présentent une cardiopathie congénitale.

Marie-Ève s’intéresse à la recherche axée sur le patient depuis sa première collaboration avec une personne qui agissait à titre de parent partenaire, dans le cadre de son doctorat. « J’ai compris à quel point ses commentaires étaient importants, se souvient-elle. C’est toutefois plus tard que je me suis rendu compte que le projet aurait pu en bénéficier encore plus. » Marie-Ève aurait aimé avoir une meilleure compréhension de la recherche axée sur le patient et de l’intégration stratégique des commentaires des partenaires dans différentes étapes d’un projet. « C’est à ce moment que j’ai décidé de m’inscrire à un cours sur la recherche axée sur le patient. »

Marie-Ève croit que le fait de tenir compte des points de vue des partenaires ayant des expériences vécues dans les travaux de recherche engendre de profondes répercussions qui permettent d’améliorer les résultats dans notre système de soins de santé. « Les questions de recherche qui proviennent des patientes et des patients sont essentielles, affirme-t-elle. Elles reflètent les défis uniques auxquels se heurtent les personnes que nous tentons d’aider. » Même si elle sait qu’il lui en reste encore beaucoup à apprendre, Marie-Ève est convaincue que sa collaboration continue avec des partenaires de recherche lui permettra d’apprendre et de renforcer son expertise au fil du temps.

« Lorsque nous faisons activement participer des utilisatrices et des utilisateurs à l’élaboration de programmes de recherche, les projets deviennent plus pertinents, ils ont plus de sens et ils sont mieux adaptés aux expériences vécues des patientes et des patients. En plus d’améliorer la conception d’initiatives de recherche rigoureuses, leur participation permet aussi de veiller à ce que les besoins et les attentes des patientes et des patients soient au premier plan.  »
— Marie-Ève

Marie-Ève est ravie d’être boursière en recherche postdoctorale du programme de bourses de recherche Azrieli-Réseau BRILLEnfant et elle sait que la bourse constitue une précieuse occasion de tirer parti des connaissances qu’elle a acquises pendant ses études supérieures et doctorales. « Le fait de prendre part à des travaux dans les domaines de la recherche axée sur le patient et de la science de la mise en œuvre me permettra d’enrichir mes compétences, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité de mes projets », se réjouit-elle. Sa participation à un réseau de collaboration lui permet aussi d’apprendre en tirant profit d’expertises diversifiées et d’établir des liens avec des chercheurs(euses) de partout en Amérique du Nord. « Cette bourse est une porte d’entrée par laquelle je peux échanger des connaissances, améliorer mes compétences et collaborer, indique Marie-Ève. Je sais qu’elle tracera la trajectoire de ma carrière en recherche. »

Postdocs sous les projecteurs: Sharon

Nous vous présentons notre nouvelle série d’articles de blogue qui souligne les travaux de nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale Azrieli-BRILLEnfant !

Nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale jouent un rôle très important dans les différents projets de recherche qui se déroulent au Réseau BRILLEnfant. Cette année, grâce à la généreuse contribution de la Fondation Azrieli, nous avons le plaisir d’accueillir une nouvelle cohorte de scientifiques à l’avenir prometteur qui se passionnent pour la recherche axée sur le patient et son incroyable potentiel dans l’étude des troubles du développement d’origine cérébrale. Au cours des prochaines semaines, nous présenterons chacune de nos boursières et chacun de nos boursiers ainsi que les travaux essentiels qu’ils réalisent au Réseau BRILLEnfant, et ce, partout au Canada.

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projet sur la douleur et l’irritabilité inexpliquées

Sharon Hou (elle)

Boursière en recherche postdoctorale | Département de pédiatrie, Université de la Colombie-Britannique

Psychologue agréée, BC Children’s Hospital

Sous la supervision des cochercheurs principaux Hal Siden et Stephanie Glegg, Sharon contribue au projet PIUO du Réseau BRILLEnfant, qui étudie la douleur et l’irritabilité inexpliquées chez les enfants atteints de troubles neurologiques graves. Au cours de la première phase, l’équipe de recherche a élaboré et mis à l’essai une nouvelle approche systématique pour aider à gérer la douleur des enfants (le projet PIUO). Maintenant, dans le cadre de la deuxième phase, l’équipe étudie les façons de fournir cet outil aux pédiatres qui fournissent des services médico-sociaux partout en Colombie-Britannique.

Sharon joue un rôle de premier plan dans les nombreux volets du projet, dont l’établissement du plan d’étude, le recrutement des participantes et des participants, la collecte et l’analyse de données, et l’interprétation et la diffusion des résultats. Elle ne travaille toutefois pas seule : « Je collabore étroitement avec notre équipe d'étude multidisciplinaire », indique Sharon, qui est ravie de travailler à l’atteinte d’un objectif commun, soit l’amélioration de la santé et du bien-être des enfants.

Avant même de collaborer avec BRILLEnfant, Sharon était une ardente défenseure de la recherche axée sur le patient. Dès le début de sa carrière universitaire, elle a bénéficié de l’encadrement de chercheurs(euses) qui recourent à une approche de recherche axée sur le patient, ce qui lui a permis d’être à même de constater la valeur d’une telle approche. « Depuis, je travaille constamment avec des partenaires de recherche ayant de l’expérience vécue », mentionne Sharon. L’intégration des perspectives de partenaires ayant de l’expérience vécue (PEV) est devenue une base nécessaire pour ses propres travaux de recherche, et lui permet de poser des questions de recherche qui sont pertinentes et qui ont du sens pour les enfants et les familles avec qui elle travaille. « Pour moi, le plus stimulant et le plus important, c’est de pouvoir collaborer avec des personnes ayant des expériences et des points de vue différents », affirme Sharon.

« Je veux être certaine que les résultats de mes travaux de recherche sont utiles, informatifs et accessibles pour les enfants et les familles qui traitent avec le système de soins de santé.  »
— Sharon

Sharon sait que cette bourse constitue pour elle une incroyable occasion d’assurer son perfectionnement en recherche axée sur le patient dans le domaine de la santé pédiatrique. En plus d’apprendre à mener des études avec des enfants aux besoins médicaux complexes, elle étudie en accéléré les domaines de la science de la mise en œuvre et de la mobilisation des connaissances. Elle est aussi enchantée d’être en contact avec le réseau élargi de chercheurs(euses), de cliniciens(iennes) et de PEV de BRILLEnfant, et elle peut déjà voir comment ce réseau lui permettra de développer des collaborations et de saisir des occasions. « Je crois que cette bourse me permettra d’enrichir mes compétences en recherche et m’aidera à devenir une chercheuse indépendante », lance-t-elle.

Postdocs sous les projecteurs: Catherine

Nous vous présentons notre nouvelle série d’articles de blogue qui souligne les travaux de nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale Azrieli-BRILLEnfant !

Nos boursières et boursiers en recherche postdoctorale jouent un rôle très important dans les différents projets de recherche qui se déroulent au Réseau BRILLEnfant. Cette année, grâce à la généreuse contribution de la Fondation Azrieli, nous avons le plaisir d’accueillir une nouvelle cohorte de scientifiques à l’avenir prometteur qui se passionnent pour la recherche axée sur le patient et son incroyable potentiel dans l’étude des troubles du développement d’origine cérébrale. Au cours des prochaines semaines, nous présenterons chacune de nos boursières et chacun de nos boursiers ainsi que les travaux essentiels qu’ils réalisent au Réseau BRILLEnfant, et ce, partout au Canada.

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PROJET « PARENT VOICES » (LA VOIX DES PARENTS) ET PROGRAMME DE MOBILISATION DES CONNAISSANCES

Catherine Demers (elle)

Boursière en recherche postdoctorale | Département de science du travail et d’ergothérapie, Université de la Colombie-Britannique

Catherine habite à Vancouver et partage son temps entre le projet « Parent Voices » (La voix des parents) dirigé par l’équipe de recherche SOPRA-parent et le Programme de mobilisation des connaissances. Le projet « Parent Voices », qui passe de la première à la deuxième phase, met l’accent sur la mise en œuvre de mesures des résultats déclarés par les patientes et les patients dans les programmes de suivi néonatal au Canada. Menée par la chercheuse principale Thuy Mai Luu, cette initiative vise à mieux répondre aux besoins et aux priorités des parents dans le cadre des suivis médicaux de leurs enfants nés prématurément.

« Mon rôle consiste à superviser les différentes étapes du projet, de la présentation de demandes d’approbation éthique à la réalisation d’entrevue, et à collaborer avec diverses équipes pour élaborer le plan de mise en œuvre », indique Catherine. Dans le Programme de mobilisation des connaissances qui est dirigé par Stephanie Glegg, chercheuse principale, Catherine participe à un éventail de projets, dont l’étude de l’analyse de réseau social et l’évaluation du programme.

Catherine est ergothérapeute et possède une solide expérience clinique. Son engagement à l’égard de la recherche axée sur le patient provient d’une volonté de collaborer avec des patientes et des patients et de faire de réels changements dans le système de soins de santé. « L’engagement des patientes et des patients concorde de façon inhérente avec les valeurs de l’ergothérapie qui sont axées sur les patientes et les patients », mentionne Catherine. Elle est d’avis qu’une approche de la recherche axée sur le patient accroît la pertinence de la recherche, appuie les soins centrés sur les patientes et les patients, et, au bout du compte, favorise l’obtention de meilleurs résultats pour la santé.

« Je crois fermement que le fait de tenir compte du point de vue des patientes et des patients dans les travaux de recherche permet d’améliorer considérablement les résultats dans notre système de soins de santé. Les patientes et les patients fournissent des points de vue uniques qui ne sautent peut-être pas aux yeux sur les plans clinique et de la recherche.  »
— Catherine

Catherine peut déjà voir la grande incidence de cette bourse sur sa carrière, seulement quelques mois après l’avoir obtenue. C’est dans le domaine des soins tertiaires (ou des soins hautement spécialisés) à Montréal qu’elle a accumulé presque toute son expérience en recherche et réalisé une grande partie de ses travaux. Le fait de se joindre au Réseau BRILLEnfant et de déménager à Vancouver a considérablement élargi ses horizons. « Le fait de travailler pour un réseau pancanadien, d’apprendre de nouvelles méthodes de recherche et d’établir des liens avec une équipe aussi diversifiée qui est formée de personnes passionnées s’est déjà avéré transformateur », dit Catherine.

Elle compte en apprendre plus sur les meilleures façons de faire participer des patientes et des patients et de répondre à leurs besoins, et elle veut approfondir sa compréhension de la science de la mise en œuvre et élargir son réseau professionnel. « Ce que j’apprends ne me permettra pas uniquement de bien faire mon travail dans le cadre de ce rôle. Ces connaissances vont aussi dans le sens de mon objectif à long terme, qui est de mener des travaux de recherche qui permettent d’améliorer la santé et la qualité de vie des enfants. »