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Frank Gavin : Pourquoi je participe à la recherche axée sur le patient

Vous vous demandez pourquoi il serait avantageux pour vous ou votre enfant de participer à la recherche axée sur le patient? Dans notre série de billets « Mon pourquoi », cinq patients partenaires du Réseau BRILLEnfant nous expliquent les nombreuses raisons pour lesquelles ils ont décidé de participer à la recherche.

Dans ce billet, Frank Gavin, directeur de l'engagement des citoyens du Réseau BRILLEnfant, nous parle de son « pourquoi ».  

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J’étais enthousiaste, mais ma femme l’était un peu moins, à l’idée d’inscrire notre fils à une étude de recherche alors qu’il avait 12 ans. Nous l’avions découverte en lisant un prospectus dans le bureau du médecin qui avait récemment diagnostiqué le trouble du spectre de l’autisme chez notre fils et qui était le chercheur principal de cette étude.

Ma femme et moi avions plusieurs questions. Pourquoi, par exemple, ses résultats scolaires étaient-ils si inconstants? Pourquoi angoissait-il face à des choses en apparence très anodines? Que pouvions-nous faire pour soulager sa souffrance? Nous avions soif de réponses ou, à tout le moins, de renseignements qui pourraient mener à des réponses. Cette étude, nous le savions, n’était que partiellement reliée à nos principales préoccupations, mais elle nous semblait plus pertinente que les autres. Bien entendu, nous ne pouvions imaginer qu’il soit possible pour des parents comme nous de contribuer à l’élaboration d’un projet de recherche qui se pencherait directement sur les questions que nous nous posions.

Le formulaire de consentement indiquait clairement que nous ne devions pas nous attendre à recevoir beaucoup de renseignements concernant précisément notre fils, mais on nous avait promis un rapport de trois pages sur son cas et une rencontre avec la chercheuse débutante qui l’accompagnerait dans la réalisation des diverses tâches. Comme nous étions avides de renseignements dans les mois qui ont suivi le diagnostic, nous étions convaincus qu’il valait la peine de surmonter l’énorme difficulté de faire manquer trois demi-journées d’école à notre fils pour aller l’asseoir dans un immeuble de béton pas très accueillant pour les enfants, doté de minuscules fenêtres, afin de lui faire faire des tâches difficiles – tout cela, bien entendu, en étant observé de près par des étrangers. Il a trouvé ça pénible.

Quelques mois plus tard, je me suis rendu au centre-ville pour assister à la rencontre avec l’étudiante de troisième cycle qui avait réalisé les tests et rédigé le rapport qui devait m’être remis et expliqué lors de cette réunion. Malheureusement, à mon arrivée, on m’a averti que l’étudiante ne serait pas au rendez-vous, en raison d’une chute de neige de quelques centimètres – vraiment pas grand-chose, même selon les normes torontoises – et que je recevrais le rapport par la poste. J’étais trop découragé pour demander un autre rendez-vous. Le rapport que nous avons finalement reçu par la poste était d’une utilité moyenne. Je crois qu’il aurait été plus utile si nous avions pu en discuter avec son auteure ou même si nous avions simplement pu lui poser quelques questions.

Depuis cette expérience, survenue il y a plusieurs années, j’ai collaboré à titre de conseiller et partenaire auprès de plusieurs projets de recherche, notamment au sein du Réseau BRILLEnfant. J’espère qu’en travaillant ensemble, nous (les chercheurs, les parents et les jeunes) pourrons nous assurer que la recherche se penche sur les principales questions que nous nous posons et qu’elle le fasse d’une manière respectueuse et enrichissante pour les enfants, les jeunes et les familles qui, en tant que participants ou sujets de recherche, contribuent de façon si généreuse et indispensable à cette recherche.

Donna Thomson : Quel est votre «pourquoi» ? Voici le mien – pourquoi ma famille participe à la recherche

Vous vous demandez pourquoi il serait avantageux pour vous ou votre enfant de participer à la recherche axée sur le patient? Dans notre série de billets « Mon pourquoi », cinq patients partenaires du Réseau BRILLEnfant nous expliquent les nombreuses raisons pour lesquelles ils ont décidé de participer à la recherche.

Dans ce billet, Donna Thomson, membre du Comité d’engagement des citoyens du réseau et patiente partenaire des projets de recherche Familles Solides ND et READYorNot(TM), nous parle de son « pourquoi ».  

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Enfant, je détestais la science. J’ai coulé mon cours de mathématiques presque chaque année et j’ai traversé mon cours de biologie de neuvième année en rêvassant. Heureusement, je suis allée à l’école secondaire pendant ce que j’appelle « les années hippies de l’éducation », durant lesquelles les élèves pouvaient choisir les cours qu’ils voulaient. Les cours obligatoires n’existaient simplement pas. Étant destinée à l’école de théâtre, j’ai abandonné tout ce qui touchait à la science après ma neuvième année pour me concentrer exclusivement sur les beaux-arts et les sciences humaines. Je me souviens m’être dit « Je n’aurai JAMAIS besoin des mathématiques ou de la science! »

Avançons à 1988 et à l’arrivée de notre fils Nick, né avec une grave paralysie cérébrale. Bébé, son plus grand défi était la digestion des aliments. En 1990, il vomissait presque tout ce qu’il mangeait ou buvait, et donc, mon mari et moi avons opté pour une chirurgie permettant d’éviter le renvoi des aliments dans son œsophage. Presque immédiatement, une avalanche de symptômes bien plus graves nous a placés en mode alerte. J’avais l’impression que Nick allait mourir, mais les résultats des tests nous disaient que tout était « normal ». Les médecins étaient perplexes. Un résumé de congé de l’hôpital datant de 1991 se lit comme suit :

« Nicholas est aux prises avec d’importants problèmes de symptomatologie gastro-intestinale comprenant des haut-le-cœur épisodiques, des vomissements, des douleurs et une grave constipation continue. Nous avons testé divers médicaments de motilité et antiacides avec un succès mitigé. »

Un enfant ayant un handicap lourd, des besoins médicaux complexes et des résultats de tests indiquant que tout était « normal » a eu deux effets sur moi : premièrement, j’étais rongée par l’inquiétude et deuxièmement, je me suis transformée en infatigable chasseuse de renseignements. Je cherchais désespérément quelqu’un qui comprendrait ce qui arrivait à Nicholas et qui saurait comment régler la situation. J’ai demandé à chaque parent de notre communauté locale des personnes en situation de handicap si leur enfant avait démontré des symptômes similaires. Aucun n’avait vécu la même chose.

Avant l’arrivée d’Internet, les parents intrépides trouvaient le moyen de mettre la main sur des exemplaires de revues médicales et se les envoyaient dans des enveloppes brunes via Postes Canada. L’inquiétude m’a fait perdre tout sens des conventions et, suivant les pas d’autres audacieuses « mamans médecins », j’ai téléphoné directement aux auteurs d’un article paru dans une de ces revues. L’article semblait décrire la situation de mon fils. Chaque auteur a été aimable, généreux et intéressé. Suite à cette expérience, j’ai décidé que la recherche serait mon avenue à suivre pour obtenir les réponses que notre hôpital pour enfants était incapable de nous donner.

Depuis mes jours au secondaire, j’ai constaté deux choses qui font qu’aujourd’hui, j’adore la science :

  1. La science ressemble beaucoup à l’art parce qu’elle puise sa source dans l’imagination.

  2. En participant à la recherche, nous pouvons atténuer les effets particulièrement éprouvants du handicap de mon fils tout en aidant les autres en générant de nouvelles connaissances.

En ce qui me concerne, le fait de participer à des études de recherche avec Nick me donne le sentiment d’être une bonne mère.

Nicholas et moi avons participé à de nombreuses études. Nous avons l’impression de faire partie de quelque chose d’important et d’optimiste. Nous savons que nous contribuons en apprenant plus de choses à propos du handicap de Nick, et en les communiquant aux autres familles. Nous nous rapprochons de la science.

Amy Spurway : À propos du « pourquoi » : trois raisons principales de participer à la recherche

Vous vous demandez pourquoi il serait avantageux pour vous ou votre enfant de participer à la recherche axée sur le patient? Dans notre série de billets « Mon pourquoi », cinq patients partenaires du Réseau BRILLEnfant nous expliquent les nombreuses raisons pour lesquelles ils ont décidé de participer à la recherche.

Dans ce billet, Amy Spurway, membre du Comité d’engagement des citoyens du Réseau BRILLEnfant et patiente partenaire du programme AccompagnENSEMBLE, nous explique son « pourquoi » : 

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Étude de recherche. Ces mots peuvent facilement invoquer des images de rats de laboratoire, d’injections de produits mystérieux et de scientifiques qui observent leurs sujets en se grattant le menton tout en prenant des notes et en murmurant « Hmmmmm. Intéressant… » Donc, quand nous disons que notre famille participe régulièrement à des études de recherche, la première question que l’on nous pose est habituellement « pourquoi? », suivie de « Vous faites-vous mordre par des araignées radioactives qui vous donnent des super pouvoirs? »  Excellente question. Les réponses, nos « pourquoi », sont souvent aussi distinctes que les familles et les études auxquelles nous prennons part. Mais dans l’ensemble, il existe trois types de raisons qui peuvent nous orienter vers des projets de recherche : le personnel, le professionnel et le politique.

Le personnel

La plupart des familles qui prennent part à une étude de recherche ont un « pourquoi » lié à un moment critique où elles ont compris qu’elles devaient faire quelque chose. Les détails de ces histoires peuvent parfois être difficiles à entendre, et encore plus difficiles à raconter, car bien des familles se tournent vers les projets de recherche quand elles estiment avoir épuisé toutes les autres options. La recherche est leur dernière tentative de trouver quelqu’un, quelque part, qui puisse les aider. Peut-être nous posons-nous des questions à propos d’une maladie ou d’un problème de santé… nous nous inscrivons donc à une étude en espérant obtenir des réponses à ces questions. La recherche est peut-être aussi une avenue vers un nouveau traitement ou vers un soutien nécessaire. Peut-être tentons-nous plutôt d’obtenir des renseignements plus détaillés à propos d’une maladie ou d’un problème de santé que nous vivons, et cette recherche pourrait nous apporter de nouvelles connaissances. Ou alors, peut-être nous inscrivons-nous à la recherche dans le but de rejoindre une communauté qui nous comprend. Bref, nos « pourquoi » commencent souvent par des besoins personnels ou familiaux non comblés et la recherche nous offre une chance d’apprendre, de partager et d’établir des relations. Pour nos familles, c’est une occasion à saisir, bien qu’elle n’offre aucune garantie.

Le professionnel

La participation à des études de recherche, particulièrement celles qui perçoivent et traitent les familles comme de réels partenaires du projet, apporte plus que le simple espoir d’obtenir de l’aide pour surmonter la situation personnelle qui nous a amenés à ce point. En effet, à mesure que nous tissons des liens avec un nouveau groupe de professionnels de la santé et des académiques, il est valorisant de les voir poser leur regard scientifique sur nos forces et nos difficultés, et de nous offrir leur attention et leur expertise. Il est tout aussi valorisant de voir ces professionnels reconnaître que nous possédons notre propre expertise : les connaissances et la sagesse associées à l’expérience vécue. Nous sommes les personnes qui vivons de près avec les enjeux du domaine qu’ils étudient. Les chercheurs ont les hypothèses et les théories. Nous avons le vécu et la crédibilité. Afin de poser les bonnes questions et de trouver les bonnes réponses, la science doit travailler en collaboration avec nous. La recherche regorge de possibilités pour que nous, en tant que partenaires ou participants, apprenions et développions de nouvelles compétences, en plus d’établir des relations avec des professionnels qui s’intéressent à certaines des choses que nous faisons. Il existe également des possibilités de mettre à contribution nos propres compétences ou nos propres réseaux professionnels. Aimeriez-vous aider à façonner la manière dont la recherche est communiquée au public, est citée dans une revue spécialisée ou aimeriez-vous porter main forte à défendre vos intérêts dans de nouveaux domaines? La participation à la recherche peut vous aider à établir des relations, à affiner ou utiliser vos compétences et à ouvrir de nouvelles portes dans votre univers professionnel.

Le politique

Les raisons politiques de participer à une étude de recherche ne sont pas une question de partisanerie politique ni d'hostilité envers les gouvernements. C’est plutôt une question de détecter et de saisir l’occasion de contribuer à des changements importants et durables au sein des services et des systèmes qui ont une grande influence dans nos vies. Les décideurs politiques se tournent souvent vers la recherche pour créer et mettre en œuvre les soutiens, les services et les programmes dont les familles ont besoin. En participant à la recherche, nous établissons les bases de ce qui pourrait servir à établir de futures politiques. Les femmes et les filles, les personnes de couleur, les personnes handicapées, les personnes LGBTQ et les personnes à faible revenu sont souvent mal représentées, voire totalement ignorées dans les recherches qui orientent les décideurs politiques dans leur prise de décisions. Toutefois, chaque personne mérite de faire partie de ces conversations, et la recherche est une façon de leur donner une place aux diverses tables. En participant à la recherche, nous pouvons influencer les politiques, les programmes, les soutiens et les services qui pourraient en résulter, et nous pouvons contribuer à faire en sorte que la recherche reflète fidèlement qui nous sommes, en tant que personnes, et ce dont nous avons besoin, en tant que société. La situation politique globale et la possibilité de l’influencer peuvent être de bonnes raisons de participer, à long terme, à des initiatives de recherche.

Alors, quel est le point commun de nos « pourquoi »? Le fait que nous espérons trouver une façon d’améliorer les choses pour nous et pour les autres. Et comme les chercheurs sont de plus en plus nombreux à saisir à quel point notre participation en tant que partenaires plutôt qu’en tant que sujets de recherche est précieuse, les occasions de faire une différence sont plus nombreuses et meilleures qu’avant. Et tout ça sans rats de laboratoire, injections de produits mystérieux, scientifiques qui murmurent, ni morsures d’araignées radioactives. 

Conversations du Réseau BRILLEnfant : Apprendre à connaître nos patients partenaires | Rencontrez Dana Geall  

En tant que réseau de recherche axée sur les patients, le succès du Réseau BRILLEnfant repose sur les partenariats et les collaborations importantes que nous avons avec nos membres, autant les patients et leurs familles que les chercheurs, les professionnels de la santé et les décideurs du secteur de la santé. Dans l'ensemble du réseau, environ 70 patients partenaires collaborent régulièrement à nos projets de recherche, siègent à des comités et contribuent activement à la recherche sur les troubles du développement d’origine cérébrale chez les enfants qui se déroule partout au Canada.

Cette série est le résultat de conversations qui ont eu lieu en 2020 avec cinq de nos patients partenaires. En partageant leurs expériences et leurs motivations, nous espérons stimuler des liens toujours croissants entre nos équipes au sein de projets, programmes et comités, et mieux comprendre les diverses expériences que ces personnes apportent à leurs partenariats avec nous. Nous sommes heureux de vous présenter ici-bas un sommaire de notre conversation avec Dana Geall.

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Dana Geall est une femme qui porte de nombreux chapeaux. « Je suis avant tout une maman », dit-elle fièrement. Elle est parent des triplets Brody, Taylor et Cole, tous atteints de paralysie cérébrale (PC), et de Jagger, qui a maintenant 2.5 ans.

Avant la naissance des triplets, elle était enseignante. Après leur naissance, en 2010, Dana a modifié son parcours et a fondé Three to Be, un organisme de bienfaisance enregistré qui soutient les enfants atteints de troubles neurologiques et leurs familles. Au cours des sept prochaines années, avec Dana à la barre en tant que directrice générale pendant plusieurs de ces années, Three to Be a amassé plus de 5 millions de dollars pour soutenir la recherche sur les troubles neurologiques.

L’un des projets de recherche financé par l’organisme de bienfaisance deviendra éventuellement, en 2016, le projet Promouvoir la réparation du cerveau avec la prise de Metformine (Metformine / PC) du Réseau BRILLEnfant. À cette époque, Three to Be s’est également affilié au Réseau BRILLEnfant en tant que partenaire de financement de niveau or. L'équipe du projet Metformin / PC évalue si un médicament appelé metformine, utilisé en combinaison avec de la physiothérapie, pourrait améliorer les capacités motrices et de réflexion d’enfants atteints de PC.

En tant que parent partenaire du projet, elle contribue maintenant son expertise en tant que membre du Comité d'engagement des intervenants (CEI), qui est composé de cinq parties prenantes ayant une vaste expérience vécue dans la communauté de la PC.

Dana avec Brody, Cole, et Taylor (de gauche à droite) sur un terrain engazonné.

Dana avec Brody, Cole, et Taylor (de gauche à droite) sur un terrain engazonné.

Tout cela signifie que Dana a pu observer la progression de l'étude depuis ses tout débuts jusqu'à aujourd'hui: « Ce fut une belle sorte de relation, la regarder passer d'une idée à un essai pilote à un essai clinique réel qui, espérons-le, va aidez les enfants », dit-elle. (Depuis ce temps, le projet a commencé à recruter des participants pour son essai clinique.)

Bien que cela ait été une expérience passionnante, le port de ces différents chapeaux n'est pas venu sans ses propres défis personnels: alors que les trois triplets ont été évalués pour l'étude, ils n’ont pas été jugés éligible. « En tant que parent qui participe au processus depuis la phase de recherche en laboratoire, cela a été extrêmement dévastateur. »

« En portant mon chapeau de parent, je me soucie de mes enfants et je veux m'assurer qu'ils vont faire partie de cet essai », explique-t-elle. « Mais en même temps, étant donné que je fais partie du comité de mobilisation des parties prenantes et parce que je me suis toujours souciée de tous les enfants qui pourraient bénéficier de tels traitements, je veux assurer que l'essai clinique est sans danger pour ces enfants et qu'ils répondent aux critères [de l'étude]. »

Malgré cette note douce-amère, Dana a beaucoup appris sur le processus de recherche au fil des années, depuis son temps en tant que directrice exécutive de Three to Be, puis en tant que patiente partenaire. Elle a réalisé à quel point la conduite d'une telle étude est élaborée, dit-elle, et combien de temps cela peut prendre avant de voir des résultats qui pourront aider les populations touchées: « Pour les familles, la partie la plus difficile est d'attendre et d'attendre et d'attendre, parce que chaque parent ne veut qu’aider ses enfants ainsi que d'autres enfants comme ses enfants. "

(De gauche à droite) Taylor, Cole, et Brody, avec Jason, le mari de Dana, qui tient Jagger, et Dana à l’arrière, fêtent un Halloween avec une thématique Harry Potter.

(De gauche à droite) Taylor, Cole, et Brody, avec Jason, le mari de Dana, qui tient Jagger, et Dana à l’arrière, fêtent un Halloween avec une thématique Harry Potter.

Elle est également convaincue de l'importance du partenariat avec les patients dans la recherche. « Je pense qu'il est très important que les voix de parents et de patients soient entendues par les personnes qui dirigent l'étude. Je pense que c'est un beau partenariat », a-t-elle partagé.

« Ce qu'il est beau au Réseau BRILLEnfant c'est qu'ils accordent vraiment la priorité à ce partenariat. Ils jugent très très important que la voix des personnes qu’ils espèrent aider soient clairement entendues. »

Faire partie d’un réseau m’a aussi permis de puiser dans une communauté solide de parents qui m’en ont appris au sujet de la recherche et de la parentalité: « Chacun apporte sa propre expertise unique à tout cela, et j'apprends toujours des autres parents! »

« Nous sommes un peu comme notre propre petit village qui se soutient les uns les autres pour y parvenir », poursuit-elle. « Il y a vraiment une énorme communauté de personnes qui font face à des défis similaires. En s’appuyant les uns sur les autres, on améliore le processus et on se facilite le voyage. »

Merci à Dana Geall d'avoir pris le temps de partager son expérience avec nous!

Journée internationale des femmes et des filles de science : Entretien avec Nancy Poole, spécialiste des questions liées au sexe et au genre au Réseau BRILLEnfant

Le 11 février 2021 marque la sixième Journée internationale des femmes et des filles de science des Nations Unies. Cette journée est l’occasion de promouvoir un accès et une participation complets et égaux à la science pour les femmes et les filles.

Au Réseau BRILLEnfant, la majorité de nos patients partenaires et chercheurs sont des femmes ou des filles. Nous sommes fiers que ces membres contribuent à notre mandat d’améliorer la vie des enfants ayant des troubles du développement d’origine cérébrale et de leurs familles.

Dans le cadre de leur mandat, nos équipes de projet de recherche recueillent des renseignements sur le sexe et le genre des participants afin de découvrir si les interventions ont des effets différents sur les hommes/femmes et les garçons/filles. Ils sont guidés dans leur travail par un spécialiste en matière de sexe et de genre, un rôle défini par les IRSC comme un chercheur qui possède ou acquiert une expertise dans l’étude du sexe en tant que variable biologique et/ou du genre en tant que déterminant social de la santé. 

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Au Réseau BRILLEnfant, nous avons la chance d’avoir Nancy Poole comme spécialiste en matière de sexe et de genre. Nancy est la directrice du Centre d’excellence pour la santé des femmes (site en anglais), un centre de recherche et d’échange de connaissances géré par le BC Women’s Hospital & Health Centre à Vancouver. Dans ce rôle, elle dirige le développement du réseau, la recherche et l’échange de connaissances dans le cadre de l’amélioration des politiques et des prestations de services liées à la santé des filles et des femmes et de l’avancement global de la science du sexe et du genre.  Elle est également directrice de la prévention pour le Réseau de recherche canadien sur le TSAF (en anglais). Nancy a travaillé avec des gouvernements et des organisations partout au Canada et à l’échelle internationale, offrant une réflexion créative sur des questions complexes comme les interconnexions entre les problèmes de consommation de drogues et l’expérience des traumatismes et de la violence intime des partenaires. Engagée à établir des liens entre les cultures, les genres, les secteurs et malgré la distance, Nancy agit comme un catalyseur pour apporter des connaissances à la pratique et aux politiques afin de promouvoir l’équité.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, nous avons demandé à Nancy de nous en dire plus sur son rôle au sein du Réseau BRILLEnfant, sur son point de vue sur les questions les plus urgentes dans la recherche concernant les femmes et les filles et sur la façon dont les analyses basées sur le sexe et/ou le genre peuvent potentiellement améliorer notre compréhension des troubles du développement d’origine cérébrale chez les enfants et les jeunes.

 

RB : Comment décririez-vous votre rôle au Réseau BRILLEnfant? 

Nancy Poole : Le spécialiste en matière de sexe et de genre aide l’équipe de recherche à obtenir des résultats de recherche valides qui tiennent compte des problèmes de sexe et de genre tout au long du processus de recherche.  En plus d’aider l’équipe du réseau, j’anime une communauté en ligne de tous les spécialistes en matière de sexe et de genre qui travaillent avec des équipes de recherche au Canada, où tous les spécialistes s’entraident dans leurs rôles de mentors et de consultants sur les questions de sexe et de genre avec leurs équipes.

RB : En plus d’être la spécialiste en matière de sexe et de genre au Réseau BRILLEnfant, vous êtes également la directrice du Centre d’excellence pour la santé des femmes à Vancouver, au Canada, et la directrice de la prévention pour le Réseau de recherche canadien sur le TSAF. Qu’est-ce qui vous a d’abord incitée à entreprendre des recherches dans les domaines de la santé des femmes et du TSAF, respectivement? 

N.P. : Lorsque je travaillais dans un refuge pour les femmes fuyant la violence, j’ai remarqué que de nombreuses femmes se voyaient prescrire des tranquillisants (benzodiazépines), plus souvent pour des problèmes d’injustice sociale que pour des problèmes de santé mentale diagnostiqués.  Leur capacité à penser clairement et à apporter des changements à leur vie était entravée par ces médicaments.  Cela m’a poussée à commencer à travailler avec une chercheuse célèbre qui étudiait la prescription excessive de ces médicaments, Dre Ruth Cooperstock, et avec certains experts en échange de connaissances chez Santé Canada.  Nous avons préparé une trousse d’information (C’est juste vos nerfs) sur les liens entre l’expérience de la violence, de l’alcool et de l’utilisation de tranquillisants, que j’ai ensuite partagée avec les fournisseurs de soins primaires et les groupes communautaires de femmes en Ontario. Ce travail m’a incitée à voir l’importance de la recherche comme un sous-jacent de la promotion de la santé auprès des femmes.

RB : De quelle(s) façon(s) votre expérience en tant que femme dans la recherche a-t-elle changé au cours de votre carrière? 

N.P. : Mon expérience en tant que femme dans la recherche a changé de deux façons. Tout d’abord, j’ai eu la chance d’avoir de nombreuses occasions qui m’ont été offertes par des mentors brillants. Je suis maintenant en mesure d’aider d’autres chercheurs travaillant pour le Centre d’excellence pour la santé des femmes. Deuxièmement, au fil du temps, j’ai constaté de plus en plus l’importance de prendre en compte le sexe et le genre dans la recherche sur la santé, compte tenu de la mesure dans laquelle cela a été fait de façon inadéquate dans le passé.  

RB : À votre avis, quels sont les problèmes les plus urgents concernant les femmes et les filles dans la recherche aujourd’hui? 

N.P. Pour moi, il est important que nous fassions progresser la science du sexe et du genre dans l’ensemble, et que nous intégrions des approches transformatrices de genre dans tout ce que nous faisons.  Par « approches transformatrices de genre », je cible les approches axées sur l’amélioration de l’équité de genre qui représente une voie vers l’amélioration de la santé.

RB : Comment une analyse basée sur le sexe et/ou le genre peut-elle potentiellement améliorer notre compréhension des troubles du développement d’origine cérébrale chez les enfants et les jeunes?

N.P. : En ce qui concerne le sexe, il existe de nombreuses façons dont les problèmes de santé physique et mentale associés à ces troubles sont impactés par la génétique, l’anatomie, la physiologie, la neurobiologie, etc., de sorte que l’analyse des différences sexuelles est importante afin de comprendre les mécanismes, les voies, les facteurs de risque/protection, la progression, les traitements et les résultats pour les personnes ayant ces troubles. Du côté du genre, il existe de nombreuses influences genrées, qui sont déterminées par la famille, la société et la culture, qui viennent influencer l’expérience des personnes qui ont des handicaps, et qui influencent aussi leur capacité à accéder à l’éducation et à d’autres occasions en matière de santé, sociales et professionnelles, par exemple, les rôles de genres, le pouvoir décisionnel genré, et les règlements institutionnels genrés comme les alertes de naissance.

Merci à Nancy d’avoir pris le temps de partager son point de vue avec nous et pour ses conseils au sein de notre réseau et de nos équipes de recherche! Apprenez-en davantage sur nos 13 équipes d’étude de recherche ici.

Demandes maintenant acceptées : Incubateur d'innovations en TC 2021

Nous acceptons maintenant les demandes pour le concours de subvention Incubateur d'innovations en transfert des connaissances (TC) 2021 !

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Jusqu'à 12 000 $ en financement disponible

Le Réseau BRILLEnfant est fier de lancer l'édition 2021 du concours de subvention Incubateur d'innovations en transfert des connaissances (TC)

Par l'entremise du concours, une subvention de 12 000 $ maximum sera octroyée à chacune des deux (2) équipes gagnantes pour la réalisation d'un projet de recherche visant à répondre à une question liée au transfert des connaissances et à la recherche axée sur le patient. 

Les demandes doivent être déposées d'ici le 12 mars 2021.

Nous vous invitons à visiter notre site web pour plus de détails sur le concours de subvention, y compris les exigences et la procédure à suivre. Bonne chance ! 

Apprendre avec les jeunes et les autres patients partenaires : engagement, partenariats et considérations éthiques dans la recherche axée sur le patient

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par Gillian Backlin

Pour souligner la Journée internationale des personnes handicapées, j’aimerais partager avec vous mes réflexions sur les magnifiques contributions des enfants et des jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale au Réseau BRILLEnfant et à ses travaux de recherche.

Le Réseau BRILLEnfant fonctionne selon le principe qu’un véritable engagement des jeunes est essentiel pour mener des recherches axées sur le patient qui soient significatives. Par conséquent, le Réseau s’efforce de promouvoir l’engagement des jeunes de différentes façons, notamment en organisant des événements de formation comme des webinaires. L’engagement des jeunes est également au cœur des préoccupations du Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ), dont je fais partie.

En quoi consiste l’engagement exactement et quels sont quelques-uns de ses avantages? Voilà des questions auxquelles quelques membres du CCNJ et du Sibling Youth Advisory Council (SibYAC) de CanChild ont souhaité trouver des réponses dans un récent webinaire intitulé « Learning from Youth: Engagement Strategies for Patient-Oriented Research Projects, Committees, and Councils » (Apprendre des jeunes : stratégies d’engagement pour les projets de recherche axée sur le patient, les comités et les conseils). Ce webinaire était le fruit d’une collaboration entre le CCNJ et le SibYAC. Les membres du CCNJ sont des jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale (visitez notre page pour en savoir plus), tandis que les membres du SibYAC sont des frères ou sœurs de jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale.

J’étais ravie de représenter le CCNJ à ce webinaire. C’était l’occasion idéale de démontrer l’impact que peut avoir l’engagement des jeunes et des patients sur la recherche.

Rôles et relations : considérations éthiques liées à la participation des enfants et des parents dans la recherche axée sur le patient

Rôles et relations : considérations éthiques liées à la participation des enfants et des parents dans la recherche axée sur le patient

Chaque animateur du webinaire pouvait faire appel à sa propre expérience et à son expertise pour parler de différents sujets, notamment les types de recherche pour lesquels l’engagement des jeunes est essentiel, les stratégies d’engagement générales et l’accessibilité, les considérations et les accommodements. Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant est la façon dont chaque animateur du webinaire a exprimé l’importance de tenir compte de l’individualité et des préférences de chaque jeune partenaire dans la participation et les accommodements, que ce soit pour la planification des horaires ou l’utilisation de différentes méthodes de communication pour recueillir les commentaires. Puisque le webinaire a été bien accueilli par les participants, le CCNJ et le Réseau BRILLEnfant prévoient offrir davantage de contenu et d’événements axés sur l’engagement des jeunes et des patients. En tant que jeune ayant un trouble du développement d’origine cérébrale, je me réjouis grandement de l’orientation que nous prenons.

D’ailleurs, nous poursuivrons la discussion sur les aspects éthiques de l’engagement dans le cadre du prochain événement virtuel du Réseau BRILLEnfant. Le prochain webinaire, intitulé « Roles and Relationships: Ethical Considerations Related to Involving Children and Parents in Patient-oriented Research » (Rôles et relations : considérations éthiques liées à la participation des enfants et des parents dans la recherche axée sur le patient), aura lieu le 10 décembre. Il est gratuit et ouvert à tous, donc nous espérons que vous serez nombreux à vous y inscrire!

Il est bien établi au Réseau BRILLEnfant que les patients partenaires et leurs familles (comme les enfants ayant des troubles du développement d’origine cérébrale et leurs parents ou proches aidants) jouent un rôle important dans le processus de recherche. Toutefois, quelles sont les considérations éthiques précises dont on doit tenir compte dans la collaboration avec des patients partenaires? L’objectif de ce webinaire est d’offrir une tribune pour discuter de ce sujet. Nous allons également souligner certains des défis uniques qui se présentent au moment de mettre en œuvre des projets de recherche axée sur le patient précisément liés au partenariat avec le patient et la famille, car contrairement aux participants de recherche, les patients partenaires sont des collaborateurs clés qui sont engagés tout au long du processus de recherche. Ils aident à aligner la recherche sur les priorités du patient et de la famille.

Je prendrai part à cette discussion en tant que membre du CCNJ. Cet événement est gratuit et ouvert à tous, donc j’espère que vous serez des nôtres! 

Apprendre davantage sur les données de recherche | Partie 2 – Il faut un village : comprendre les rôles de différents intervenants dans la recherche

Bienvenue dans notre série d’articles de blogue intitulée Apprendre davantage sur les données de recherche! Dans ces articles de blogue, cosignés par nos partenaires de l’organisme PolicyWise for Children & Families, nous voulons démystifier le partage et la gestion des données dans le domaine de la recherche. Établi en Alberta, où se trouve également le centre national de coordination des données du Réseau BRILLEnfant, PolicyWise est un organisme sans but lucratif qui utilise et recueille des éléments probants afin de mieux orienter les politiques et la prestation de services dans l’objectif d’améliorer le bien-être des enfants et des familles. L’organisme PolicyWise gère également une plateforme en ligne permettant aux chercheurs d’entreposer et de partager aisément les données de recherche sur les participants d’études, dans le respect de la vie privée et de la confidentialité. 

Partie 2 – Il faut un village : comprendre les rôles de différents intervenants dans la recherche  

Veuillez noter que dans ce texte, l’emploi du masculin n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.

La recherche est toujours un travail d’équipe. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit des types de recherche faites avec des êtres humains et avec leurs données. Ces types de recherche sont complexes sur le plan logistique et exigent une grande diligence pour en assurer la rigueur et veiller à ce que la recherche soit effectuée de façon sûre et éthique. Il est primordial de comprendre qui sont les principaux acteurs ou intervenants dans la recherche afin de pouvoir comprendre des sujets plus avancés dans la réutilisation des données, dont certains sujets que nous aborderons plus tard au cours de cette série d’articles de blogue. Nous décrirons ci-dessous les rôles de 6 groupes d’intervenants clés qui contribuent à faire avancer la recherche et nous préciserons où ces rôles recoupent le partage des données.

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Chercheurs : chercheurs principaux, membres des équipes de recherche et patients partenaires

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Le chercheur principal est la personne qui prend les devants dans une étude. Il dirige généralement la conception de l’étude, y compris l’élaboration d’une proposition de subvention afin d’obtenir des fonds et de préciser les détails concernant la collecte de données. Le chercheur principal est également responsable de soumettre l’étude à un comité d’éthique aux fins d’approbation. Il doit être qualifié pour diriger et mener une étude, tant par son expérience que son éducation. L’étude porte souvent sur un sujet auquel il a dédié sa vie professionnelle, cette étude étant l’une des nombreuses pièces d’un plus grand casse-tête dans son domaine d’étude.

Mais avant tout, le chercheur principal ne travaille pas seul. Il dirige une équipe de chercheurs et d’employés pour mener à bien une étude. Les équipes de recherche sont souvent formées de chercheurs issus d’une variété de disciplines, certains ayant une expertise sur le problème médical à l’étude et d’autres ayant une expertise en méthodologies telles que l’imagerie médicale ou l’interprétation de l’information génétique, ou une expertise en statistiques.

Au cours des dernières années, et surtout depuis l’établissement du programme de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), les chercheurs en santé ont commencé à faire appel aux personnes ayant une expérience vécue afin qu’ils deviennent des partenaires de l’étude. Un patient partenaire est une personne ayant vécu avec un problème de santé en tant que patient, membre de la famille d’un patient ou proche aidant d’un patient. Il peut offrir de précieux renseignements à titre de membre ou conseiller au sein d’une équipe de recherche. La recherche axée sur le patient engage activement les patients et leurs familles « à la gouvernance, à l'établissement des priorités, à l'élaboration des questions de recherche et même la réalisation de certaines parties de la recherche en soi ». Cette nouvelle façon d’engager les patients en tant que partenaires rend la recherche plus pertinente et ouvre à la voie au partage des résultats de recherche avec ceux qui en bénéficieront le plus.

Participants

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Une composante essentielle de la recherche avec des êtres humains est, vous l’avez deviné, les personnes! La plupart des avancées réalisées dans le domaine de la recherche en santé ne seraient pas possibles sans l’étude de la façon dont ces innovations fonctionnent dans la vraie vie, avec de vrais patients et personnes qui se portent volontaires pour y participer. Le rôle des participants a évolué considérablement au fil du temps, et les participants se sentent plus prêts et encouragés à mettre leurs perspectives à contribution dans le cadre de la recherche qu’auparavant. Le respect des participants à la recherche fait maintenant partie intégrante des politiques comme l’Énoncé de politique des trois conseils (EPTC 2), et un comité d’éthique pour la recherche veillera à ce que ces politiques soient respectées (de plus amples renseignements sur l’EPTC 2 et les comités d’éthique pour la recherche suivent). Les risques et les avantages possibles associés à la participation varient d’une étude à l’autre, mais participer à une étude est une bonne façon de contribuer à l’avancement de la recherche moderne.

Établissements

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L’université ou l’hôpital où le chercheur principal travaille joue un rôle déterminant, mais bien souvent méconnu, dans le processus de recherche. Tout comme un chef a besoin d’un restaurant pour créer son art, la recherche serait pratiquement impossible sans le soutien des établissements de recherche. Ils offrent un espace concret tel que des cliniques et laboratoires ainsi que de l’équipement comme des appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les établissements mettent également des employés à la disposition des chercheurs pour effectuer une variété de tâches administratives telles que les services financiers et juridiques, de même que des systèmes et une infrastructure pour assurer une collecte de données sécurisée. Grâce à ce soutien des établissements, les chercheurs peuvent consacrer plus de temps à leur recherche. Les chercheurs sont souvent des employés de l’établissement qui y enseignent ou offrent des soins cliniques, en marge de leurs travaux de recherche.

Partenaires financiers 

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La recherche est coûteuse. Elle nécessite de l’expertise, une infrastructure et du matériel pour arriver à une réponse qui contribuera à améliorer le bien-être des patients et des communautés. Le financement public est une grande source d’aide financière pour les chercheurs canadiens. Les différents paliers de gouvernement réservent des fonds pour la recherche dans l’objectif d’investir dans l’avenir, tant sur le plan social qu’économique. Les trois conseils canadiens en sont un excellent exemple. Ils sont formés de trois organismes fédéraux qui offrent des fonds pour la recherche au Canada. Ces trois organismes sont les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Plus d’un milliard de dollars passent de ces organismes aux chercheurs chaque année.

Le gouvernement fédéral n’est assurément pas la seule source de fonds pour la recherche au Canada. Prenons l’exemple du Réseau BRILLEnfant : le Réseau BRILLEnfant est financé non seulement par les IRSC, mais aussi par 28 partenaires financiers non fédéraux de partout au pays. Ces partenaires financiers comprennent des fondations d’hôpital, des universités et des intervenants du secteur privé. Leurs efforts de collecte de fonds, alliés aux contributions de donateurs individuels, font une grande différence pour l’avancement de la recherche. Bon nombre de partenaires financiers qui encourageaient le partage des données de recherche en font maintenant une exigence pour accroître l’utilité des données recueillies auprès des participants et pour offrir plus de transparence.
 

Comités d’éthique pour la recherche

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Le comité d’éthique pour la recherche assume l’un des rôles les plus importants dans la recherche. Tout établissement compte un certain nombre de comités qui s’occupent de divers aspects de la recherche, comme un comité pour la recherche animale, un comité pour la recherche sur le cerveau et un comité pour la recherche sur le cancer. Les comités d’éthique pour la recherche sont formés d’experts en la matière et de membres de la communauté pouvant examiner les études afin de veiller à ce qu’elles soient réalisables et menées de façon éthique. Par exemple, un comité d’éthique peut examiner le processus d’une équipe de recherche pour le recrutement de candidats qui pourraient participer à l’étude. Ce processus, appelé « processus de consentement éclairé », est fondamental à la recherche. Le consentement éclairé veille à ce que : l’équipe de recherche informe les participants potentiels au sujet de l’étude dans un langage facile à comprendre, que le candidat potentiel comprenne bien l’étude et ce qui est attendu de lui dans le cadre de sa participation, et que sa participation soit entièrement volontaire, entre autres.

Un comité d’éthique pour la recherche porte une attention particulière aux détails concernant la collecte et la sécurité des données. Les trois conseils exigent que chaque étude soit examinée et approuvée par un comité d’éthique pour la recherche avant que des participants soient recrutés. Au Canada, les trois conseils publient une directive intitulée Énoncé de politique des trois conseils (EPTC 2), qui stipule la façon dont la recherche avec des êtres humains doit être menée et définit les normes d’exécution de la recherche.

L’indépendance est essentielle au bon fonctionnement d’un comité d’éthique pour la recherche. Il doit avoir la liberté d’agir sans influence des chercheurs, des partenaires financiers et d’autres intervenants ayant un conflit d’intérêts réel ou perçu quant aux résultats de l’étude. De façon générale, les comités d’éthique pour la recherche travaillent pour assurer la sécurité des participants à l’étude en surveillant de manière indépendante l’étude du début à la fin, et pour veiller à ce que l’équipe de recherche respecte les directives en matière d’éthique.

L’ensemble de la communauté de recherche

Les résultats de recherche doivent être partagés afin d’offrir de l’information sur les améliorations à apporter à la pratique. Le partage entre les chercheurs et l’ensemble de la communauté de recherche s’effectue de différentes façons, notamment au moyen d’exposés dans des conférences ou de publications dans les revues scientifiques et médicales. La présentation des méthodes et résultats de recherche dans les conférences et les revues permet à l’ensemble de la communauté de recherche de remettre en question le travail effectué, au besoin, et d’offrir des commentaires constructifs. Ce processus est primordial pour garantir la validité d’une étude. Lorsque les chercheurs présentent leurs résultats aux fins de publication dans une revue, ces résultats sont évalués par d’autres chercheurs non affiliés à l’étude, mais qui sont des experts du domaine. C’est ce qu’on appelle une évaluation par les pairs. Récemment, certaines revues scientifiques ont invité des patients à participer à ce processus en tant qu’évaluateurs afin de veiller à ce que les résultats soient pertinents pour les patients et pour rendre le processus de recherche plus axé sur le patient.

Au cours des dernières années, certains éditeurs ont fait avancer la transition vers le partage des données en exigeant des chercheurs qu’ils rendent leurs données d’étude accessibles au public ou disponibles sur demande raisonnable. Un tel partage des données équivaut à ajouter une étape de surveillance ouverte de la recherche pour garantir que les conclusions sont reproductibles, rigoureuses et significatives. En diffusant leurs résultats sur différentes tribunes comme les conférences et les revues, les chercheurs peuvent s’appuyer sur le travail des autres et faire avancer le savoir scientifique, tout en établissant des collaborations futures.

Résumé

Les chercheurs principaux, les équipes de recherche, les patients partenaires, les participants à la recherche, les établissements et leurs employés, les comités d’éthique pour la recherche ainsi que l’ensemble de la communauté de recherche sont quelques-uns des intervenants clés de la recherche. Cependant, il y a beaucoup plus de professionnels en coulisse qui ne sont pas assez reconnus et qui s’occupent d’autres aspects comme la résolution des questions de propriété intellectuelle, l’analyse des prélèvements sanguins ou l’analyse des données. Il faut véritablement un village pour rendre la recherche possible, où chaque contributeur apporte un ensemble de compétences uniques à un projet de recherche afin de le mener collectivement à bien. Nous espérons que l’information dans cet article servira à vous orienter de façon générale quant aux intervenants clés dans la recherche, et vous servira de ressource pour nos futurs articles de blogue au sujet des facteurs à prendre en considération au moment de réutiliser des données de recherche.

Pour en savoir plus sur les rôles de ces intervenants dans la recherche, consultez le Module 1 du Patient-Oriented Research Curriculum in Child Health (disponible en anglais).

Conversations du Réseau BRILLEnfant : faire connaissance avec nos patients partenaires | Une soudaine illumination

Le succès que connaît le Réseau BRILLEnfant est tributaire de ses partenariats dynamiques et des précieuses collaborations de ses membres, cest-à-dire les patients et leurs familles, les chercheurs, les professionnels de la santé et les décideurs dans le domaine des soins de santé. Quelque 70 patients partenaires de notre réseau de recherche axée sur le patient collaborent régulièrement à des projets de recherche, siègent à des comités et contribuent de façon active à la recherche sur les troubles du développement dorigine cérébrale chez les enfants canadiens.

Cette série est le fruit des conversations qui se sont déroulées plus tôt en 2020 avec cinq de nos patients partenaires. Par le partage des expériences et des motivations de quelques-uns des partenaires du Réseau BRILLEnfant, nous souhaitons favoriser létablissement de liens toujours plus étroits entre nos projets, nos programmes et nos comités, ainsi que mieux comprendre léventail dexpériences quils mettent à profit dans le cadre de nos partenariats. Tout dabord, nous vous présentons la conversation que nous avons eue avec Sharon McCarry en janvier.

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 Une soudaine illumination

« Une soudaine illumination ». C’est ainsi que Sharon McCarry décrit ce qui l’a poussée à prendre la décision de participer au Programme de neurodéveloppement Familles Solides il y a trois ans.

Ce moment précis a été l’aboutissement d’un long processus. Après avoir donné naissance en 2003 à son cadet, Colm, elle a constaté avec une certaine inquiétude que le développement de ce dernier n’évoluait pas au même rythme que celui de son aîné aux mêmes âges. C’est alors qu’elle a commencé à parcourir le long et tortueux chemin qui allait mener au diagnostic d’autisme de Colm. Au cours du processus d’établissement du diagnostic, on lui demande de participer à l’étude Pathways portant sur le trouble du spectre de l’autisme. Il s’agit de l’une des plus longues et des plus vastes études au monde qui s’intéresse au développement au fil du temps des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme. Le diagnostic de Colm a finalement été confirmé en 2006, alors qu’il avait trois ans et demi.

En 2016, dans le cadre de sa participation à l’étude Pathways, Sharon est invitée à siéger à une table ronde portant sur la fourniture et la recherche des services qui sont offerts par les gouvernements et les organisations communautaires et qui s’adressent aux familles d’enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme et d’autres handicaps. Le jour de la table ronde, alors qu’elle prenait part à la discussion sur les avantages et les défis liés à la prestation de services, Sharon s’aperçoit que quelque chose cloche : elle a l’impression que cette conversation ne fait pas le tour de la question.

(Sharon et Colm à Ottawa en 2019.)

(Sharon et Colm à Ottawa en 2019.)

« Personne ne parlait de politiques et de ce qu’elles représentaient sur le long terme », explique Sharon. Durant la récapitulation des points discutés au cours de la journée, elle a posé une question bien précise :
« Parmi les recherches qui sont actuellement effectuées, prévues ou dont on discute, y en a-t-il qui seront reliées à des modifications de politiques qui pourraient changer la vie des enfants faisant partie de l’étude? » Comme on lui répond par la négative, elle réplique :
« Quel est donc notre objectif si nous ne pouvons pas changer les choses? »

Lucyna Lach, chercheuse principale dans le Programme de neurodéveloppement Familles Solides, participe aussi à la table ronde cette journée-là. Elle communique par la suite avec Sharon pour l’inviter à collaborer au programme. Le Programme de neurodéveloppement Familles Solides examine s’il est possible d’améliorer la régulation des émotions et du comportement des enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux grâce à un programme axé sur les parents. Ce dernier offre notamment un soutien téléphonique, un encadrement avec des membres auxiliaires et un volet d’information, en plus de permettre le partage de renseignements sur les ressources.

Pour Sharon, qui s’est parfois sentie seule et en colère dans le milieu de la recherche, cette expérience est enrichissante. Le programme Familles Solides lui a permis de trouver une communauté et une attitude carrément différentes. Elle siège d’ailleurs, avec d’autres personnes de partout au Canada, au Comité consultatif de parents du programme : « J’aime que les réunions regroupent de très ardents défenseurs qui proviennent de divers horizons et de partout au pays, et que personne ne nous parle comme si nous étions inférieurs. »

« « Nous changeons la façon de communiquer [entre les patients partenaires et les chercheurs]. Nous nous efforçons d’être des partenaires au sens propre du terme, à voix égales, et je pense que cette approche fait réellement une différence. » »

Comme le souligne Sharon, ce partenariat et les échanges actifs et ouverts qui en découlent sont importants, car les parents d’enfants en situation de handicap ne sentent pas toujours qu’ils ont l’écoute des professionnels de la santé ou des universitaires lors de leurs interactions : « C’est ce qui arrive lorsqu’on élève un enfant qui ne communique pas verbalement », dit-elle. « Je pense que ce sentiment est ressenti par de nombreux parents d’enfants ayant des besoins spéciaux ou complexes. Nous pouvons avoir l’impression que nos enfants sont invisibles. » 

Ses rôles de mère et de patiente partenaire ne sont toutefois pas les seuls rôles que Sharon assume. À la suite d’une fructueuse carrière de directrice du marketing et après avoir reçu le diagnostic de Colm, elle crée en 2008 La Fondation Place Coco à La Petite Maisonnette Rouge. Elle relance la défunte coopérative familiale située à Montréal-Ouest, La Petite Maisonnette Rouge (site en anglais). Sharon l’avait découverte en cherchant un programme de socialisation pour son fils pendant ses premières années. La coopérative avait accueilli Colm à raison de deux matins par semaine et lui offrait les services d’un aide-éducateur.

Depuis, La Fondation Place Coco est devenue un organisme de bienfaisance sans but lucratif pour enfants, enregistrée auprès du gouvernement fédéral. Elle assure la gestion de La Petite Maisonnette Rouge, qui est désormais un établissement d’éducation préscolaire inclusif qui offre un programme s’adressant aux enfants neurotypiques et aux enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme ou des troubles du langage. Le programme principal est présenté jusqu’à 13 h. Des programmes d’analyse appliquée du comportement, d’orthophonie et d’ergothérapie à participation facultative sont par la suite offerts.

Après douze années à la tête de l’organisme, Sharon est témoin des effets du programme sur les enfants ainsi que sur leurs frères et sœurs. Sharon mentionne que bon nombre des enfants neurotypiques qui participent au programme décident de s’orienter vers une carrière dans le domaine des soins de santé ou de la recherche. D’après leurs parents, ces choix sont influencés par le fait que l’établissement préscolaire inclut des enfants neurotypiques et des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme. « C’est tellement fabuleux de voir l’empathie suscitée », affirme-t-elle. « Eux, ce qu’ils voient, ce ne sont pas des handicaps, mais des enfants. » 

(Sharon et son fils Colm en visite chez l’oncle de Sharon, à Exuma, aux Bahamas.)

(Sharon et son fils Colm en visite chez loncle de Sharon, à Exuma, aux Bahamas.)

Sharon souhaite aussi réaliser d’autres grands projets. Colm est maintenant âgé de 16 ans et les travaux de défense des intérêts de Sharon sont orientés vers de nouvelles priorités. Elle travaille à la mise en œuvre d’un projet de logements communautaires pour les personnes autistes et d’un programme qui s’adresse aux personnes âgées ayant un trouble du spectre de l’autisme. Les travaux sur les politiques et les services publics demeurent également l’une de ses priorités. La ministre du Revenu national l’a récemment nommée à titre de membre du Comité consultatif fédéral des personnes handicapées pour un mandat de 36 mois. Et ici, au Réseau BRILLEnfant, elle poursuit ses travaux au sein du Comité consultatif de parents Familles Solides; elle en est maintenant membre depuis plus de trois ans.

Sharon est convaincue de l’importance, en tant que parents, « de redonner au milieu universitaire », et cette croyance est restée ancrée au fil des années : « Nos voix, qui n’étaient pas nécessairement prises en compte avant que ces initiatives [comme le Réseau BRILLEnfant] commencent à être mises en œuvre, enrichissent celles du milieu universitaire. Je crois que la diversité des voix dans une conversation se traduit par une plus grande inclusion. C’est très important », explique-t-elle.

Finalement, en tant que mère témoin des débuts des interventions précoces, Sharon fait ressortir à quel point le programme Familles Solides donne de l’espoir aux parents : « Nous parlons d’espoir pour les parents d’enfants ayant récemment reçu un diagnostic ainsi que des moyens que nous pouvons utiliser pour faire savoir que les efforts qui sont investis dans les interventions précoces finissent par donner de bien meilleurs résultats. C’est quelque chose de réellement important, tout comme l’espoir que nous donnons aux parents, c’est-à-dire l’espoir qu’ils peuvent aspirer à une vie meilleure et possiblement plus facile. L’espoir est très important. »

Nous remercions Sharon de nous avoir fait part de ses réflexions et de nous avoir permis den apprendre davantage sur son parcours et la perspective quelle offre à notre réseau de recherche. Souhaitez-vous participer à nos travaux? Communiquez avec nous.

 

Journée mondiale de la paralysie cérébrale : comment les membres du Réseau BRILLEnfant ont « laissé leur marque »

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Aujourd’hui est la Journée mondiale de la paralysie cérébrale! Le thème de cette année est « Make your mark » (laissez votre marque), en reconnaissance des nombreuses façons dont les personnes atteintes de la paralysie cérébrale composent avec le changement, surmontent les obstacles et trouvent des solutions créatives, que ce soit dans le contexte de la COVID-19 ou de la vie de tous les jours.

À la lumière de ce thème, nous aimerions souligner l’incroyable travail fait par certains membres du Réseau BRILLEnfant dans le domaine de la paralysie cérébrale. Continuez de lire pour en savoir plus sur nos trois membres qui ont « laissé leur marque » cette année.

Comment Kent Cadogan Loftsgard a laissé sa marque

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Photo : Kent Cadogan Loftsgard, patient partenaire et membre du Comité de formation du Réseau BRILLEnfant

Photo : Kent Cadogan Loftsgard, patient partenaire et membre du Comité de formation du Réseau BRILLEnfant

C’est grâce aux soins attentionnés qu’il a reçus pour sa paralysie cérébrale congénitale et son asthme infantile au BC Children’s Hospital que Kent a appris les mêmes principes positifs d’une pratique axée sur le patient que ceux avancés par le Réseau BRILLEnfant. Ces expériences l’ont inspiré à mettre les soins de santé au coeur de sa vie professionnelle. Formé dans le domaine paramédical à l’adolescence, puis plus tard comme journaliste écrit et électronique spécialisé en santé, en communications, et en industrie de l’édition, Kent met maintenant à contribution ses qualifications en éducation clinique et en recherche sur la santé pour appuyer le travail collaboratif du Réseau BRILLEnfant. Il a récemment dirigé une séance de formation dans le cadre du programme de bourse de stage d’été 2020 du Réseau BRILLEnfant.

En réponse aux impacts moins connus mais tout aussi persistants de la pandémie COVID-19, Kent a aussi laissé sa marque cette année en parlant au nom du personnel de soins dont le rôle intégral dans le système des soins de santé est trop souvent oublié. Au printemps, il a été chargé par l’Alliance pour des données probantes de la SRAP (en anglais) de rédiger un article pour leur infolettre sur le manque de couverture accordé aux soins communautaires et à domicile dans les médias. Kent a écrit :

« L’ensemble des héros du domaine des soins de santé qui se dévouent avec diligence à honorer leur serment professionnel de façon persistante, en s’exposant à des risques raisonnables pour le bien des patients et du public, mérite assurément d’être plus souvent reconnu.  »

Lisez l’invitation de Kent à se souvenir de l’« arrière-garde » des soins de santé ici (en anglais seulement)


Comment Lena Faust a laissé sa marque

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Photo : Lena Faust qui parle aux élèves d’une école primaire en reconnaissance de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale de 2019.

Photo : Lena Faust qui parle aux élèves d’une école primaire en reconnaissance de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale de 2019.

Lena Faust est membre du Conseil consultatif national des jeunes et candidate au doctorat à l’Université McGill. Elle a laissé sa marque en collaborant avec des enfants d’école primaire de la région de Montréal! À l’occasion de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale de 2019, Lena a donné une présentation dans le cadre d’une journée d’apprentissage sur la paralysie cérébrale dans une école primaire de Laval.

Cette année, dans l’esprit de #CPMoveAsOne (Agissons ensemble pour la paralysie cérébrale), une initiative de l’organisation de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale en collaboration avec la Cerebral Palsy International Sports and Recreation Association (CPISRA) pour promouvoir les bienfaits du sport et de l’activité physique pour la qualité de vie des personnes atteintes de paralysie cérébrale, deux enfants atteints de paralysie cérébrale à l’école avaient prévu une marche pour les familles dans leur communauté, surtout celles qui comptent une personne atteinte de paralysie cérébrale. Malheureusement, cet événement a été annulé en raison de la COVID-19. Nous espérons qu’il aura par contre lieu en 2021!  

 

Comment Gillian Backlin a laissé sa marque

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Photo : Gillian Backlin, rédactrice et membre du CCNJ

Photo : Gillian Backlin, rédactrice et membre du CCNJ

Gillian Backlin est rédactrice et membre du Conseil consultatif national des jeunes atteinte de paralysie cérébrale. Elle est également la créatrice du site web Spastic AND Fantastic. Gillian nous a écrit : « Au cours de la dernière année, je me suis fixé comme objectif de commencer à accepter mon handicap comme une partie de qui je suis, sans qu’il ne me définisse entièrement. L’acceptation de soi a toujours été difficile pour moi, mais je me soulage en me disant que je ne suis pas la seule. Dans cette optique, je me suis dit que le fait de partager mon histoire pourrait non seulement m’aider à gérer mes émotions, mais aussi rassurer et même éduquer d’autres personnes. Voilà comment sont nés mon blogue et ma boutique Spastic AND Fantastic! C’est ainsi que j’ai laissé ma marque. »

Si vous ou des membres de votre famille vivez avec la paralysie cérébrale, ou si vous êtes un chercheur qui cherche à avoir une incidence sur la vie des personnes atteintes de paralysie cérébrale, nous voulons savoir : Comment laissez-vous votre marque? Laissez un commentaire ci-dessous pour prendre part à la conversation! 

Les membres du Conseil consultatif des jeunes du Réseau BRILLEnfant lancent un nouveau service de consultation national

Le Réseau BRILLEnfant est heureux de lancer un nouveau service de consultation, géré et dirigé par nos jeunes membres! 

Après avoir offert pendant deux ans leurs conseils sur des projets du Réseau BRILLEnfant afin d’optimiser les activités d’engagement des jeunes, les membres du Conseil consultatif national des jeunes lancent aujourd’hui un nouveau service de consultation moyennant des frais. En faisant appel à ce service, les chercheurs canadiens qui travaillent sur des projets de recherche liés aux handicaps chez les enfants qui ne sont pas financés par le Réseau BRILLEnfant peuvent, tout comme les chercheurs déjà financés par le Réseau, obtenir les points de vue des jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale et intégrer ces points de vue dans leurs travaux, au fur et à mesure qu’ils conçoivent et exécutent leurs études.

Lisez le témoignage de Gillian Backlin, membre du Conseil consultatif des jeunes, sur la variété d’expériences que le CCNJ met à contribution et sur la façon dont la consultation de ses membres peut être bénéfique pour les chercheurs qui travaillent sur des projets liés aux handicaps chez les enfants.          

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Bonjour tout le monde! Je m’appelle Gillian Backlin et je suis membre du Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ) du Réseau BRILLEnfant. J’habite à Vancouver, en Colombie-Britannique, et je suis ravie que l’on m’ait invitée à être la première membre à représenter la côte ouest. À titre de personne ayant un handicap et connaissant bien le milieu des soins de santé, je me suis toujours intéressée à la participation des patients et à la défense de leurs intérêts. Je m’intéresse aussi à la rédaction – par exemple, j’ai mon propre blogue. J’ai toujours rêvé de combiner ces deux passions et je suis vraiment contente d’avoir l’occasion de vous écrire ici et de vous présenter le nouveau service offert par le CCNJ dont j’ai participé à la mise sur pied : le service de consultation du CCNJ du Réseau BRILLEnfant.

Au cours de mes deux années d'expérience dans un poste officiel de défenseure des droits des patients (et de mon expérience à défendre mes intérêts durant toute ma vie pour mes soins), j’ai remarqué une évolution au sein de la communauté de recherche en soins de santé. Les chercheurs découvrent l’importance d’écouter et d’intégrer le point de vue des jeunes comme moi qui, bien souvent, sont directement touchés par l’étude en question.

Dans le cas du Réseau BRILLEnfant, nous représentons les jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale. Le CCNJ du Réseau BRILLEnfant a été créé pour permettre aux jeunes qui vivent avec des troubles du développement d’origine cérébrale de participer à l’élaboration de protocoles de recherche, de stratégies de recrutement et plus encore. Le Conseil, auquel je me suis joint en janvier 2020, est formé de six jeunes Canadiens provenant de partout au pays, qui ont tous des parcours, des capacités, des compétences et des profils académiques différents. Notre seule similitude, outre le fait que nous ayons des troubles du développement d’origine cérébrale, est notre passion pour la participation des jeunes dans la recherche!

Nous sommes déterminés à travailler avec les chercheurs afin de nous assurer que le point de vue et la voix des jeunes soient à l’avant-plan de la recherche qui nous est destinée. Dans cet objectif, le CCNJ est fier de présenter son service de consultation. Le service de consultation est offert moyennant des frais pour conseiller les chercheurs canadiens qui travaillent sur des projets de recherche liés aux handicaps chez les enfants qui ne sont pas financés par le Réseau BRILLEnfant.

Selon moi, c’est une combinaison gagnante, tant pour les membres du CCNJ que pour les chercheurs. Nous avons la possibilité de façonner la recherche qui pourrait avoir une incidence sur les autres personnes vivant avec des troubles du développement d’origine cérébrale, tandis que les chercheurs dans le domaine des handicaps chez les enfants ont la possibilité de consulter des jeunes ayant un handicap qui participent actuellement à la recherche axée sur le patient en tant que patients partenaires ou membres de comité.

Compte tenu de la diversité des membres du Conseil (vous pouvez en apprendre plus au sujet de mes collègues au Conseil en lisant leurs profils ici), les chercheurs peuvent communiquer avec ceux qui peuvent leur offrir les renseignements les plus utiles pour leur étude. En consultant de jeunes membres qui représentent le public visé par leur recherche, les chercheurs peuvent confirmer la validité de leurs priorités de recherche et vérifier si leur étude ou leur projet répond aux besoins des jeunes ayant des troubles du développement d’origine cérébrale.

Les membres du CCNJ peuvent être consultés tout au long des étapes d’un projet de recherche, que ce soit à la définition du problème, à la conception de l’étude, à l’élaboration de stratégies de recrutement, à la conception de sondage ou de guide d’entrevue, à l’analyse des données et bien plus encore. Comme les membres du CCNJ résident dans quatre provinces distinctes, nous avons également une perspective façonnée par notre expérience du système de santé de notre région, et nous sommes donc bien placés pour fournir des commentaires à ce sujet. Par conséquent, l’apport des membres du CCNJ peut offrir de nombreux avantages pour un projet de recherche auquel participent des jeunes ayant des handicaps.

J’ai très hâte de voir les demandes de consultation que nous allons recevoir et comment nous pourrons mettre notre expérience à contribution pour aider les projets de recherche au Canada! Présentez une demande maintenant pour faire équipe avec le CCNJ dans le cadre de votre prochain projet de recherche. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec vous!

Les chercheurs qui souhaitent faire appel aux jeunes membres du CCNJ par l’intermédiaire du service de consultation peuvent en apprendre plus sur ce service et présenter une demande ici.

Le Conseil consultatif national des jeunes élit Logan Wong à titre de président 2020-2022

Logan Wong est le nouveau président élu du Conseil consultatif national des jeunes du Réseau BRILLEnfant.

Logan Wong est le nouveau président élu du Conseil consultatif national des jeunes du Réseau BRILLEnfant.

Le Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ) du Réseau BRILLEnfant est heureux d’annoncer l’élection de Logan Wong à titre de nouveau président pour le mandat 2020-2022!

Logan est un membre dévoué de notre CCNJ depuis 2018. Récemment diplômé d’un baccalauréat en travail social, Logan poursuivra ses études à la maîtrise en travail social à l’Université Ryerson à Toronto, avec une spécialisation en santé communautaire et en santé mentale dans un rôle de gestion de cas.

Mathias Castaldo, président sortant du CCNJ, a joué un rôle de premier plan au cours des premières années d’existence du conseil.

Mathias Castaldo, président sortant du CCNJ, a joué un rôle de premier plan au cours des premières années d’existence du conseil.

À titre de membre du CCNJ au cours des deux dernières années, Logan s’est employé à favoriser la collaboration en vue d’accroître l’accessibilité de la recherche : « Je veux contribuer à faire entendre la voix des jeunes dans les conversations au sujet de la recherche! En travaillant en équipe, les membres du CCNJ sauront rendre les projets de recherche plus accessibles aux jeunes. »

Logan Wong (à gauche) et Mathias Castaldo se rencontrent à l’occasion d’un rassemblement des membres du CCNJ en 2018.

Logan Wong (à gauche) et Mathias Castaldo se rencontrent à l’occasion d’un rassemblement des membres du CCNJ en 2018.

Il poursuivra ce travail dans son nouveau rôle de président et il orientera le CCNJ dans sa préparation en vue d’offrir, dès l’automne 2020, un nouveau service de consultation aux chercheurs qui ne font pas partie du Réseau BRILLEnfant. 

Dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, Logan représentera également le CCNJ au Comité d’engagement des citoyens (CEC) du Réseau BRILLEnfant. « En s’appuyant sur sa formation en travail social, Logan met toujours à contribution ses compétences, son enthousiasme et ses suggestions pertinentes dans le cadre des réunions du CCNJ. Nous savons qu’il sera un excellent représentant du CCNJ auprès du CEC. », affirment les membres actuels du CCNJ.  

Au nom des membres du CCNJ et de l’ensemble du Réseau BRILLEnfant, nous tenons également à remercier sincèrement Mathias Castaldo, qui a terminé son mandat de deux ans à titre de président en juin 2020. Mathias a joué un rôle de premier plan dans la création et le développement du conseil, de ses membres et de ses activités. Son travail nous a grandement aidés à bâtir ce nouveau conseil de jeunes pour notre réseau. Nous lui sommes reconnaissants de son temps et de son dévouement, et nous sommes heureux de savoir qu’il continuera de participer au conseil en tant que membre du CCNJ. 

Vous pouvez en savoir plus sur le CCNJ et son mandat ici. Restez à l’affût du lancement de notre nouveau service de consultation, qui sera offert dès l’automne 2020.

Le programme de bourse de stage d’été 2020 du Réseau BRILLEnfant comprend une nouvelle séance de formation dirigée par un patient partenaire

Kent Cadogan Loftsgard, quatrième à partir de la gauche, représentant les patients partenaires du Réseau BRILLEnfant à l’occasion de la Conférence de la SRAP-IRSC de 2018.

Kent Cadogan Loftsgard, quatrième à partir de la gauche, représentant les patients partenaires du Réseau BRILLEnfant à l’occasion de la Conférence de la SRAP-IRSC de 2018.

Nous sommes ravis d’accueillir 14 nouveaux stagiaires d’été dans le cadre du programme de bourse de stage d’été 2020 du Réseau BRILLEnfant!

Chaque année, le Réseau BRILLEnfant contribue à former une nouvelle cohorte d’étudiants en recherche axée sur le patient (RAP) en aidant nos équipes de projets et de programmes à embaucher des stagiaires pour l’été. Pour l’édition de 2020, nous avons réservé plus de 45 000 $ pour soutenir ces stagiaires d’été, qui travailleront avec les équipes de neuf projets de recherche du Réseau BRILLEnfant.

Dans le cadre de l’accueil et de l’intégration, les stagiaires suivront une série de cinq formations d’introduction à la recherche axée sur le patient afin d’en apprendre davantage sur ce concept. Cette année, nous sommes enchantés de souligner la participation de Kent Cadogan Loftsgard, patient partenaire du Réseau BRILLEnfant, au programme de bourse de stage d’été.

Kent possède une expérience variée, des communications en santé à la formation clinique. Il est un membre très actif de la communauté de la SRAP et du Réseau BRILLEnfant, où son point de vue et ses vastes connaissances orientent une variété d’initiatives de RAP. En plus de participer au programme cette année, Kent présentera et animera un nouveau webinaire dans le cadre duquel il partagera ses réflexions sur la recherche avec les stagiaires d’été, de son point de vue de patient partenaire.

Au cours des trois dernières années, l’expérience pratique et les activités d’apprentissage offertes grâce au programme de bourse de stage d’été ont permis aux stagiaires d’été d’acquérir des connaissances et des compétences afin de mieux engager les patients en tant que partenaires dans le processus de recherche, tandis qu’ils travaillent en vue de devenir les leaders de demain. Nous espérons que l’édition de 2020 fera de même pour cette cohorte de stagiaires d’été.

Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir des mises à jour trimestrielles au sujet de notre réseau, y compris des expériences de nos stagiaires du programme de bourse de stage d’été!

Apprendre davantage sur les données de recherche: Partie 1 – Réutilisation des données de recherche

Bienvenue dans notre nouvelle série d’articles de blogue intitulée Apprendre davantage sur les données de recherche! Dans ces articles de blogue, signés par nos partenaires de l’organisme PolicyWise for Children & Families, nous voulons démystifier le partage et la gestion des données dans le domaine de la recherche. Établi en Alberta, où se trouve également le centre national de coordination des données du Réseau BRILLEnfant, PolicyWise est un organisme sans but lucratif qui utilise et recueille des éléments probants afin de mieux orienter les politiques et la prestation de services dans le but d’améliorer le bien-être des enfants et des familles. L’organisme PolicyWise gère également une plateforme en ligne permettant aux chercheurs d’entreposer et de partager aisément les données de recherche des participants d’études, tout en respectant leur caractère confidentiel et privé.

Partie 1 – Réutilisation des données de recherche

Bien comprendre le terme « données »

La collecte de données fait toujours partie d’un projet de recherche bien planifié. Les données se présentent sous différentes formes.

Les données numériques telles que le poids, l’âge et le taux de glycémie sont considérées comme des données quantitatives et peuvent être utilisées pour mesurer des caractéristiques variables d’une personne à l’autre. Ces données sont obtenues au moyen de mesures directes dans un milieu clinique (poids), de questions auxquelles les participants doivent répondre dans un sondage (âge) ou d’analyses d’échantillon dans un laboratoire (taux de glycémie). On a souvent recours à des méthodes statistiques pour « tester » ces données afin de vérifier s’il y a une différence attribuable aux procédures employées pendant l’étude. Le succès d’un nouveau traitement pour le diabète peut être évalué en analysant des taux de glycémie afin de vérifier s’il y a une différence entre les personnes qui ont suivi le traitement conventionnel et celles qui ont suivi un nouveau traitement.

D’autres types de données sont sous forme de réponses écrites, par exemple, des réponses à des questions de sondage, ou des renseignements recueillis dans le cadre d’une entrevue. Elles sont considérées comme des données qualitatives et peuvent compléter les données quantitatives en se penchant sur les aspects plus difficiles à mettre en chiffres, notamment les sentiments et les expériences des participants. Les chercheurs regroupent ensuite les données de chaque participant à l’étude afin de créer un ensemble de données.

Image numérique (image originale est en anglais). Baianat. 29 mai 2020. https://www.baianat.com/books/the-ux-map/research.

Image numérique (image originale est en anglais). Baianat. 29 mai 2020. https://www.baianat.com/books/the-ux-map/research.

Collaborations de recherche au moyen des données

Il faut beaucoup de temps, d’efforts et de ressources pour mener des recherches, recueillir des données et tirer des conclusions à partir des données qui pourraient avoir une incidence significative sur la société. Les chercheurs peuvent prendre des années à découvrir tout ce que l’on peut apprendre des données recueillies dans le cadre d’une vaste étude.

La recherche est également un processus créatif et différents chercheurs, surtout ceux de disciplines différentes, peuvent interroger le même ensemble de données en posant d’autres questions. Un chercheur qui a mené une étude et recueilli des données sur les mères dans l’objectif de comprendre la relation entre les conditions de vie et le bien-être des enfants pourrait présenter ses conclusions dans le cadre d’une conférence internationale. Il pourrait ensuite rencontrer un chercheur spécialisé en exercice et en nutrition qui lui demanderait d’entamer une collaboration afin de réutiliser ces données pour mieux comprendre la relation entre la nutrition et le bien-être de cette population. C’est ainsi qu’une culture de partage et de réutilisation des données peut naître.

Avantages de la réutilisation des données

Il existe de nombreux avantages à la réutilisation des données, notamment :

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  • Deux têtes valent mieux qu’une : Un chercheur ne peut pas être expert de tous les sujets et la plupart des enjeux sociaux sont multidimensionnels. Les collaborations permettent ainsi de réunir différentes perspectives d’expert et de rendre les connaissances tirées de la recherche plus vastes et utiles pour la société. Elles peuvent également mener à des révélations qui ne seraient pas évidentes pour un seul chercheur.

  • Utilisation plus efficace des fonds alloués à la recherche : Les recherches exigent beaucoup de ressources. La majorité d’entre elles sont financées par l’argent des contribuables. La concurrence pour des fonds si limités en science est féroce. Il est donc important de maximiser la valeur des données recueillies en les réutilisant afin d’obtenir de nouvelles perspectives.

  • Ouverture et transparence : En permettant l’accès aux données et la réutilisation de celles-ci, d’autres chercheurs peuvent confirmer leurs conclusions et accroître la certitude à l’égard des résultats.

  • Obligation envers les participants à la recherche : La recherche sur des êtres humains exige habituellement la participation de volontaires qui acceptent de leur plein gré de prendre un risque personnel (dans certaines études) afin que l’on puisse acquérir de nouvelles connaissances pour le bien commun. Tirer pleinement parti d’une étude grâce à la collaboration avec de nouveaux chercheurs qui réutiliseront les données témoigne d’une responsabilité éthique envers les participants volontaires. La réutilisation des données permet également de répondre à des questions de recherche sans devoir interroger un nouvel ensemble de volontaires. Dans le cas des études où les données de recherche pourraient être partagées ou réutilisées par la suite, les chercheurs doivent expliquer cette possibilité aux participants au cours du processus de consentement. Les lignes directrices précises en matière de consentement à la réutilisation des données varient en fonction du comité d’éthique, de l’établissement et de la province ou du territoire. L’utilisation des données sur les Premières Nations exige une familiarité avec et une adhésion aux principes PCAP® (propriété, contrôle, accès et possession). Davantage d’information sur les principes PCAP se retrouve ici.

Situation actuelle

Dans l’écosystème de recherche, il y a actuellement de nombreuses mesures de soutien pour favoriser la réutilisation des ensembles de données. Bien qu’elle soit sous-utilisée, la réutilisation des données gagne rapidement en popularité et il y a désormais du soutien à cet égard dans le milieu de la recherche. Bon nombre de partenaires financiers et de journaux de recherche appuient, par principe, le partage et la réutilisation des données. Les partenaires financiers, les universités et les comités d’éthique pour la recherche encouragent les chercheurs à partager leurs données. Il existe des dépôts de données conçus pour le partage des données entre les chercheurs. Même Google a rejoint le mouvement en créant l’outil Google Dataset Search, accessible à tous pour interroger des millions d’ensembles de données publics! Le partage et la réutilisation des données de recherche marquent un virage important au sein de la communauté de la recherche en vue d’une collaboration plus efficace et transparente et d’une meilleure utilisation des contributions des participants volontaires à la recherche.

Le Réseau BRILLEnfant partage ses préoccupations liées à la COVID-19 avec une représentante du Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap

Le Réseau BRILLEnfant partage ses préoccupations liées à la COVID-19  avec une représentante du Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap

Les enfants canadiens en situation de handicap et leurs familles sont confrontés à de nombreux défis pendant la pandémie de COVID-19. Voilà pourquoi au mois de mai, sur l’initiative de l’un de nos patients partenaires, un groupe de 12 représentants et représentantes du Réseau BRILLEnfant se sont réunis dans le cadre d’une table ronde virtuelle avec Krista Carr, membre du Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap et vice-présidente exécutive de l’Association canadienne pour l’intégration communautaire.

Nous voulons vous entendre ! Aidez-nous à déterminer les priorités futures du Réseau BRILLEnfant en matière de recherche

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Quels sujets et quelles idées de recherche le Réseau BRILLEnfant devrait-il privilégier alors que nous nous préparons à appliquer à un deuxième concours de financement ?

Nous nous approchons bientôt de la fin de notre premier cycle de financement. Alors que nous nous préparons pour la Phase 2 du Réseau BRILLEnfant, nous sollicitons les opinions de notre communauté croissante afin d'établir les priorités futures du Réseau en matière de recherche. 

Nous vous invitons donc à nous faire part de votre avis quant aux priorités de recherche qui, selon vous, devraient être mises de l'avant pour la Phase 2 du Réseau BRILLEnfant en répondant à un court sondage d'ici le lundi 6 avril 2020 à 23 h 59 HNE.

Si vous êtes un membre du réseau dans une des catégories suivantes et/ou recevez des fonds du Réseau BRILLEnfant, nous vous invitons à compléter le sondage qui s’adresse à nos membres ici. Ce sondage devrait vous prendre environ 15 minutes à compléter.

  • Chercheurs ou membres du personnel d'un projet de recherche du Réseau BRILLEnfant

  • Membres d'un des comités du Réseau BRILLEnfant suivants :

    • Conseil consultatif national des jeunes (CCNJ)

    • Comité d'engagement des citoyens (CEC)

    • Comité de transfert des connaissances (TC)

    • Comité de formation

    • Comité de recherche

    • Comité de surveillance de la sécurité des données

    • Comité directeur du Réseau

    • Comité consultatif scientifique international

    • Comité exécutif.

  • Patients partenaires d'un projet de recherche ou d'un comité du Réseau BRILLEnfant

  • Membres de l'équipe du Service d’économie de la santé ou du Centre de coordination des données

  • Stagiaire du Réseau BRILLEnfant.

Si vous êtes membre du grand public (c-à-d que vous n'êtes pas membre du réseau et/ou ne recevez aucun financement du Réseau BRILLEnfant), veuillez cliquer ici pour accéder au sondage pour le grand public. Ce sondage devrait vous prendre environ 5 minutes à compléter.

Nous espérons que vous serez nombreux à participer. Vos commentaires sont grandement appréciés !

Une première publication pour Liel Cohn, ancienne stagiaire d’été au Réseau BRILLEnfant

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Chaque année, le Réseau BRILLEnfant contribue à former la prochaine cohorte d’étudiants dans le domaine de la recherche axée sur le patient en permettant aux équipes des projets et des programmes d’embaucher des stagiaires d’été. Les étudiants deviennent alors des membres actifs de l’équipe de recherche et explorent le concept de l’engagement du patient dans le processus de la recherche. L’expérience du stagiaire dure entre 12 et 16 semaines, mais les avantages de cette période d’apprentissage se répercutent bien au-delà des mois d’été, si l’on en juge par le parcours de Liel Cohn, ancienne stagiaire d’été au Réseau BRILLEnfant. 

Liel est la première ancienne stagiaire d’été au Réseau BRILLEnfant à être l’auteure principale d’un article publié dans une revue scientifique. Le 6 janvier dernier, sa nouvelle revue systématique intitulée Health Outcomes of Parents of Children with Chronic Illness: A Systematic Review and Meta-Analysis a été publiée dans le Journal of Pediatrics. Sa synthèse permet de conclure que les résultats en matière de santé des parents d’enfants atteints d’une maladie chronique sont moins bons que ceux des parents d’enfants n’ayant pas une maladie chronique. Ces résultats démontreraient ainsi la nécessité d’évaluer notamment la présence de troubles de l’humeur et de troubles anxieux chez les parents, ainsi que d’élaborer et de mettre en place des interventions ciblées afin de mieux assurer le bien-être des proches aidants.

Le processus de recherche ayant mené à cette revue de littérature a commencé en 2017, alors que Liel était étudiante au baccalauréat en sciences de la vie à l’Université McMaster. Au cours de l’été de la même année, elle a entrepris un stage au SickKids avec le Dr Eyal Cohen, chercheur principal responsable de la revue systématique et du projet Une transition néonatale ameliorée, coordonnée et accompagnée (TNACA) du Réseau BRILLEnfant. 

« J’avais très peu de connaissances en recherche, voire aucune [avant de commencer le stage] », nous explique Liel après la publication de son article en janvier dernier. « J’apprenais vraiment tout en partant du bas de l’échelle. » 

La bourse de stage lui a offert la possibilité concrète de commencer à passer en revue la documentation sur les résultats des proches aidants en matière de santé, ce qui a fait ressortir certains résultats inattendus au cours du processus. « À vrai dire, j’étais surprise de constater qu’une grande majorité d’articles [passés en revue] rapportaient des résultats négatifs pour ces parents, en particulier un plus grand nombre de cas d’anxiété et de dépression », précise-t-elle. Ce qui surprend tout autant est le manque de données sur la santé physique des proches aidants et la santé des pères. Par exemple, parmi les 26 articles ayant rempli les critères d’inclusion dans le cadre de la revue systématique, un seul a mis l’accent sur les résultats des proches aidants en matière de santé physique. Liel souhaite que l’intérêt suscité par son article puisse stimuler l’intérêt pour en apprendre davantage sur ces deux sujets, et qu’il permette d’accroître la sensibilisation aux difficultés rencontrées par les proches aidants — en plus d’encourager les établissements à renforcer leur capacité à reconnaître et à atténuer ces difficultés.

Depuis 2017, Liel a déménagé en Israël, et elle termine le dernier semestre de ses études en sciences de la vie et en biologie, y compris une mineure en sciences cognitives, à l’Université hébraïque de Jérusalem. Elle prévoit présenter une demande d’admission à la faculté de médecine dans l’espoir de continuer en pédiatrie.

Elle n’a pas pour autant laissé derrière elle son expérience au sein du Réseau BRILLEnfant. Le temps qu’elle y a passé comme stagiaire d’été continue de faire écho; les leçons apprises sur la recherche axée sur le patient sont celles qu’elle gardera avec elle dans la poursuite de son objectif de pratiquer la médecine : « Le Réseau BRILLEnfant change la façon de concevoir la recherche. Il rassemble vraiment les gens afin d’engager une réflexion sur la façon dont nous pouvons renforcer ensemble, comme chercheurs, la stratégie de recherche axée sur le patient, malgré nos différentes valeurs, opinions et expériences. » 

« J’ai définitivement l’intention de porter avec moi cette idée et d’améliorer, je l’espère, le domaine de la recherche à cet égard ainsi que l’expérience du patient ».


Êtes-vous un ancien stagiaire d’été au Réseau BRILLEnfant? Nous souhaitons avoir de vos nouvelles! Envoyez-nous un courriel à l’adresse suivante pour nous raconter ce que vous faites : communications@child-bright.ca.